EDITO : NON A L’EUTHANASIE FINANCIERE DES RETRAITES

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Les mesures prises depuis un an par le gouvernement à l’encontre des retraités sont insupportables.

Après avoir été les grands perdants de la bascule fiscale opérée début 2018 entre la CSG (hausse de 25%) et les charges salariales, voici qu’à présent pour désocialiser les heures supplémentaires des salariés, le gouvernement refuse malgré une inflation moyenne de 1,28% sur les douze derniers mois, tout ajustement des pensions pour 2018. La perte du pouvoir d’achat de la plupart des retraités s’élève aujourd’hui à près de 3% (soit 648€/an pour une pension de 1800€/mois). Alors que l’inflation repart, l’annonce faite le 26 Août par le Premier ministre limitant la hausse des pensions à 0,3% pour 2019 et 2020 représente une attaque sans précédent du pouvoir d’achat des pensions.

Les pensions suivaient l’évolution des salaires, puis l’évolution des prix, aujourd’hui il n’existe plus aucune règle autre que le bon vouloir du gouvernement en place.

Les retraités ont déjà payé chèrement, une addition fiscale avec les mesures prises par l’ancien gouvernement :

  • Suppression de la demi-part fiscale supplémentaire accordée aux veufs et veuves.
  • Fiscalisation du supplément de 10% pour les retraités ayant eu trois enfants ou plus.
  • Instauration de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) + 0,3%

Ces mesures ont eu un effet dévastateur pour de nombreux retraités notamment les veuves qui sont passés de la situation de non-imposables à celle d’imposables, non seulement à l’impôt sur le revenu mais sont devenus assujettis à la CSG, à la CRDS, au paiement de la CASA, à la taxe d’habitation, à la redevance audiovisuelle. Les séniors sont également confrontés à d’écrasantes augmentations des complémentaires santés.

L’UNPRG rappelle fermement que la pension de retraite n’est pas une allocation sociale mais un droit du salarié retraité lié aux cotisations versées et aux richesses créées durant sa vie active.

Après l’astuce de la communication gouvernementale sur la hausse de la CSG pour les retraités, voici à présent les journées de consultation citoyenne très bien orchestrée par le haut-commissaire chargé de dessiner le nouveau système des retraites avec des citoyens retenus après filtrage.

Cette réforme entraînera une baisse des pensions et, aura pour conséquence la disparition du Code des pensions et des régimes spéciaux tels qu’ils existent aujourd’hui. Le 13 Juillet 2018, le Président de la république s’est voulu rassurant pour les militaires :« Le service des armes n’est pas un métier comme les autres. C’est défendre la patrie jusqu’au sacrifice ultime s’il le faut et l’exigence de la disponibilité permanente. » Le message a été entendu et pour ces raisons, le régime spécial des retraites des militaires doit être conservé tout comme la réversion sans conditions d’âge ni de ressources.

Si certains aujourd’hui « marchent » tranquillement et laissent les retraités ramper péniblement, dans quelques mois, ils courront rapidement derrière nous pour tenter de récolter nos voix. Même en rampant, nous aurons atteint avec fierté et dignité le bout du chemin et nous serons nous rappeler de leur irrespect.

 

HENRI MARTINEZ

 


LEO GUILLET

Pour tous les retraités de la Gendarmerie, qui ont donné leur vie, leur temps, leur abnégation, il n’est pas normal de nous soustraire de nos retraites pour la CSG, ainsi que de tous les retraités hors la Gendarmerie; à croire que l’on n’a jamais travaillé.

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