SOUTIEN ET INQUIÉTUDES POUR NOS FORCES MOBILES.

 

Devant les images de chaos à Paris, samedi 1er décembre, lors de la manifestation des « gilets jaunes », des souvenirs très forts me reviennent des évènements de mai 68.

J’y étais, comme disent les anciens combattants.

Sans vouloir afficher nos « campagnes », je suis sûr que beaucoup d’anciens gendarmes de cette époque seront d’accord pour voir dans la violence de ces derniers jours dans la capitale un remake de ce qu’ils ont vécu en 1968. Les agressions contre les forces de l’ordre sont apparues d’une violence extrême et les images terribles nous font mal.

Aussi, il faut imaginer la force de caractère qui anime les personnels de ces unités. Bien formés aux techniques de maintien de l’ordre – voir au rétablissement de l’ordre -nos gendarmes mobiles et les CRS n’en éprouvent pas moins les douleurs physiques et morales de ce combat, parfois au corps à corps, avec des voyous qui veulent se payer des flics.

Nous sommes loin des revendications premières de cette contestation. Pour ceux qui n’ont pas vécu ce type de situation il faut rappeler que toutes les foules sont à un moment donné dans la dérive.

Alors, combien de temps vont durer ces confrontations ?

Les forces mobiles auront-elles les moyens de répondre à ces hordes sauvages dans les jours et peut-être les semaines qui suivent ?

Des questions majeures doivent se poser à nos responsables. Les forces mobiles (GM et CRS) sont usées. Après les mesures liées à la protection contre le terrorisme, Notre Dame des Landes, les manifestations du centenaire de l’armistice 14/18, l’emploi de ces forces est au bord de la rupture. La disponibilité totale pour les militaires de la gendarmerie a des limites qu’il ne faudrait pas dépasser.

Aussi, même si nos gendarmes et policiers seront toujours là pour garantir l’état de droit et le maintien des Institutions, il faut prendre rapidement des mesures pour renforcer les moyens nécessaires afin d’assurer l’ordre public dans une situation aussi dégradée.

Nous ne pouvons que déplorer, la suppression de quinze escadrons de gendarmerie mobile pour des raisons purement budgétaires de l’époque, qui –nous l’avons souvent répété – nous seraient bien utiles aujourd’hui. Attention danger !

Pour le moins, nous attendons des mesures rapides pour rétablir un schéma opérationnel de nos forces de maintien de l’ordre lorsque la paix sera revenue dans notre belle République.

Gérard SULLET,
Secrétaire Général de l’Union Nationale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie.

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