ASSEMBLEE GENERALE DE L’UD 10

 

Le samedi 09 mars 2019 s’est tenue l’Assemblée Générale de l’UNPRG-UD10 (Union Nationale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie) à LUSIGNY SUR BARSE.

Les travaux se sont déroulés en 2 temps. Le président Claude MARCHAL a ouvert la séance par un mot de bienvenue à tous et particulièrement aux nouveaux adhérents

La première partie a débuté par l’approbation du PV de l’assemblée 2018, avant la présentation des comptes de l’année écoulée, qui ont été approuvés. Cela a été suivi d’un échange avec les participants sur les activés passées ou à venir de l’association, avant l’élection du 1/3 des administrateurs, qui ont été reconduits dans leur fonction.

Madame Brigitte VINOT, secrétaire départementale de la FGR/FP, Monsieur Pierre FREMY, Président de l’UNRP et Patrick RAUDIN Président départemental de l’ANR ont présenté leur association respective, qui font parties, avec l’UNPRG, du pôle des retraités

Les dernières informations de la Caisse du Gendarme ont été communiquées par le délégué du département Philippe PAULET.

Pour la clôture des travaux sont venus se joindre aux adhérents, M. Christian BRANLE, Conseiller départemental et maire de LUSIGNY,  le Colonel BOURGERIE , Commandant le Groupement de Gendarmerie de l’Aube ; le Lieutenant SEYER, Commandant en second de Compagnie de ROSIERES ; l’Adjudant-chef GUYARD représentant la COB de LUSIGNY. Sont également présents les présidents d’UNPRG des départements limitrophes, ainsi que le représentant de la FNRG

Après avoir remercié les autorités présentes, Claude MARCHAL s’est attaché à parler des sujets de préoccupation des adhérents. En particulier de la perte du pouvoir d’achat des retraités, due principalement à l’augmentation de la CSG, à l’inflation et à une revalorisation dérisoire des retraites (0,3% au 1er janvier 2019). Cela venant accentuer les mesures négatives prises les années précédentes. Il a ensuite fait le bilan du congrès national de l’association qui s’est tenu à AGDE au mois de mai 2018. Il a incité les adhérents à consulter le site internet de l’UNPRG et la page FACEBOOK.

La parole est ensuite donnée au Colonel BOURGERIE.

Il évoque l’actualité de la gendarmerie tel le récent référendum en Nouvelle Calédonie qui a été une opération de grande ampleur et depuis plusieurs mois le mouvement des gilets jaunes.

Ce mouvement a mobilisé jusqu’à 86000 gendarmes sur les 100000 en activité certains samedis mais aussi une mobilisation en semaine, ceci est la preuve de la grande disponibilité de l’institution, sachant que certains samedis tous les repos et permissions ont été supprimés. Cette mobilisation concerne la gendarmerie mobile mais aussi départementale. Elle doit mener une action vigilante, bienveillante en maintenant une attitude ferme mais respectueuse. Ce mouvement interroge sur la manière de gérer le maintien de l’ordre public dans les manifestations les plus violentes et les plus originales. Les modes d’action lors des manifestations ont évolué, les outils médias également et cela impose de s’y adapter. Tout ceci oblige à repenser les manières d’agir et les moyens à mettre en place.

Ce mouvement sur le plan sociétal oblige à une remise en cause de beaucoup des fondements de notre société et à travers de la démarche du grand débat il y a une soif de répondre à des insatisfactions fortes qui doivent nous obliger à repenser ce que la gendarmerie peut proposer en tant qu’institution.

On veut moins d’impôts donc cela fait moins d’argent mais on veut plus de présences des services publics. Comment apporter une réponse satisfaisante aux uns et aux autres avec des modes de vie et d’action et des outils qui évoluent très rapidement, ce sont les questions posées.

Le Commandant de Groupement nous a ensuite présentés des projets qui structurent la gendarmerie actuellement

Comment accompagner les Français dans leur mobilité ?

Pour exemple et pour illustrer les évolutions dans ce domaine, un parking bien placé peut être aujourd’hui une plateforme de co-voiturage, ceci ne sera pas présent sur les cartes routières mais ce sera sur les réseaux sociaux parce que c’est là que les gens se retrouvent. Il faut apporter une réponse à ce type de mobilité.

Il a ensuite abordé la PSQ. C’est renouer le contact qui avait été perdu par les gendarmes pour diverses raisons liées à leur activité. C’est comment être plus près, être à l’écoute des interrogations des citoyens pour apporter les réponses en matière de sécurité. Ceci est décliné dans les unités en redonnant un maximum de liberté d’action et de pouvoirs aux brigades. Ce n’est pas décliner un plan au niveau départemental, c’est tout d’abord la confiance qui doit exister pour que les gendarmes dans chaque brigade soient au contact de la population pour apporter une réponse la plus pertinente possible, réponse proche du terrain et adaptée aux besoins de chacun.

Un exemple dans le département, la mise en place d’un système d’alerte par brigade pour les communes concernées de la circonscription qui s’appelle « Alerte participation citoyenne ». Cela concerne les communes qui ont signé un protocole de participation citoyenne mais aussi toutes les autres communes. Cela concerne les référents de la participation citoyenne mais aussi d’autres personnes qui peuvent recevoir ces alertes locales et être informées de faits qui se sont passés pour pouvoir renseigner la gendarmerie et également être particulièrement vigilant.

Les personnes qui le souhaitent peuvent se rapprocher de la brigade dont elles dépendent et pouvoir s’y inscrire.

Ceci est un exemple et ne peut remplacer totalement le contact physique et la proximité mais aujourd’hui il faut agir sur les différents outils existants.

Il parle ensuite de l’évolution du service.

La grande évolution qu’a connue la gendarmerie récemment est la mise en place de la directive européenne sur le temps de travail qui réduit la disponibilité de chaque gendarme. Elle a obligé à revoir les dispositifs d’intervention sans perdre de qualité.

Vient ensuite la question de la transformation de la Gendarmerie à l’heure du numérique. Les gendarmes ont aujourd’hui leur terminal NéoGend, téléphone portable qui peu à peu doit devenir leur bureau. C’est une évolution et une révolution qui doit se faire progressivement.

En parallèle les logiciels doivent évoluer et il faut accompagner chacun pour passer de la culture d’avant à la culture de demain. Les gendarmes doivent être formés pour assimiler tous ces changements.

Les outils doivent être les plus simples et les plus efficaces possibles et aussi en lien avec ceux des partenaires de la gendarmerie ; par exemple en matière judiciaire avec ceux des magistrats pour une meilleure cohérence.

Les questions qui ressortent du Grand Débat sur la place des services publics sur le territoire. Il faut aller au bout de toutes ces réflexions.

Quelle forme de proximité est souhaitée pour quelle forme de service public ?

La gendarmerie a la chance d’avoir le soutien des élus.

Il est optimiste sur les atouts de l’arme pour porter ces évolutions

Le colonel conclut en rappelant le caractère unique de l’institution, grâce à son ancrage au caractère militaire appelle la confiance de la population et cette confiance ne peut s’acquérir et s’entretenir que par le contact avec les outils et moyens qui n’ont pas fini d’évoluer.

C’est Christian BRANLE, Conseiller Départemental et Maire de LUSIGNY/BARSE qui a conclus les interventions. Après avoir évoqué le mouvement des gilets jaunes, il a parlé de l’importance du rôle des retraités qui continuent à être concernés par la vie de la Gendarmerie. Il évoque la mise en place d’un dispositif d’informations aux élus sur le territoire du secteur. Il parle du projet de la nouvelle brigade. Il termine en rappelant que s’est toujours avec plaisir qu’il vient participer à la clôture de nos travaux.

A l’issue la médaille de l’association est remise à José BELIN – Gérard LAURENT – Claude PETIT- Daniel VUILLEMIN (étoile de bronze), Adeline COLLIN – Jean-Pierre FONTAINE

La matinée s’est terminée par le verre de l’amitié, ce qui a permis aux participants de continuer à échanger avec les personnalités présentes.

Claude MARCHAL


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