CÉRÉMONIE DU SOUVENIR A LA NÉCROPOLE NATIONALE D’EFFRY (02)
Comme chaque année depuis 1990, grâce à la volonté de Pierre DELABRE, président du comité de la mémoire de l’ossuaire d’Effry, un hommage est rendu aux 689 victimes du Lazareth, travailleurs civils déportés, femmes, enfants, prisonniers, de nationalités belge, française, italienne, roumaine, russe, morts atrocement en 1917, sous la tyrannie de deux bourreaux, le docteur Oscar Michelsohn et le sous-officier d’administration Martin.
En présence de Pierre DELABRE, maire honoraire d’Effry, de représentants du conseil régional des Hauts de France et du conseil départemental de l’Aisne, du président de la communauté de communes du pays des trois rivières, du Maire d’Effry, des présidents d’associations patriotiques dont celui de l’ordre national du mérite, des médaillés militaires et de l’UNPRG-UD 02 ainsi que d’une trentaine de portes-drapeaux dont celui de l’UD 02 et un drapeau belge, les différents discours ont rappelé les terribles souffrances vécues au sein ce qui était considéré en 1917 comme un hôpital, mais qui ressemblait surtout à un mouroir, implanté au sein de l’ancienne usine Briffault en bord de l’Oise.
Dans un hangar s’entassaient de 1400 à 1600 personnes, à demi vêtues, couchées sur des planches de bois avec ou sans paille, couverts de vermine, pratiquement sans chauffage, dans l’obscurité et dans une atmosphère humide et malsaine, peu et très mal nourries, ne recevant des soins qu’épisodiquement malgré les épidémies de diphtérie, de dysenterie et de fièvre typhoïde, occasionnant une moyenne de 6 décès par jour.
Jetées pour la plupart dans une fosse commune, ces centaines d’innocents, victimes de la guerre et surtout de celle d’un apprenti docteur de l’armée impériale allemande ont retrouvé aujourd’hui une sépulture décente et sont honorés pour que perdure le devoir de mémoire et le respect qui leur est du.
Après les discours, les dépôts de gerbes, la sonnerie aux morts, la minute de silence et les hymnes nationaux près de la nécropole implantée dans le cimetière d’Effry et inaugurée le 14 mai 1994 par le président de la République, un second hommage leur a été rendu près de l’ancien Lazareth, au monument érigé en 2007 en souvenir de ces malheureuses victimes trop souvent oubliées.
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