Un rapport pointe les conditions de travail « déplorables » des forces de l’ordre

Une commission d’enquête, constituée début février, en plein mouvement des « gilets jaunes », dénonce la situation « dégradée » des policiers et gendarmes.

Des locaux « indignes » ; un parc automobile « vieillissant » ; un « sentiment d’abandon » qui génère de la « frustration »… Une commission d’enquête dénonce la situation « dégradée » des forces de l’ordre, dans un rapport révélé mardi 9 juillet par Le Figaro et consulté par l’Agence France-Presse.

La dégradation des conditions de travail des policiers et gendarmes a été « maintes fois analysée et dénoncée », soulignent en préambule les deux auteurs de l’étude, les députés Christophe Naegelen (UDI-Agir) et Jean-Michel Fauvergue (La République en marche, LRM), ancien patron du RAID, l’unité d’élite de la police nationale.

Leur commission a été constituée début février, en plein mouvement des « gilets jaunes », qui a mobilisé au plus fort de la crise de nombreux effectifs plusieurs week-ends consécutifs pour assurer les opérations de maintien de l’ordre.

13 735 gendarmes, policiers et réservistes

Outre les traditionnelles auditions, dont celle du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, M. Naegelen a lancé en juin une consultation à laquelle ont répondu 13 735 gendarmes, policiers nationaux et municipaux, et réservistes.

60 % des gendarmes ont ainsi déclaré ne pas être satisfaits de l’état de leur logement. « Nombreux parmi les femmes et les hommes qui servent dans la police ou la gendarmerie travaillent dans des conditions déplorables, générées notamment par la vétusté des bâtiments », dénonce M. Fauvergue.

 

Photo : Devant la prison de La Santé à Paris, en avril. Francois Mori / AP


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