Un retraité maquettiste qui vous mène en bateau !
Gérard Kerbourc’h, en compagnie de sa flotte grandissante de maquettes de bateaux. Certaines d’entre elles ont nécessité plus d’un an de travail.
Depuis quelques années, Gérard Kerbourc’h, retraité de la gendarmerie, réalise des maquettes de navires sans grande prétention et surtout sans aucunes notions de modélisme.
Faites avec des boîtes de camembert en bois ou des brochettes de barbecue, il reproduit les maquettes des Macrotiers, des Sinagots ou des Rivas. « Cette passion est née du goût du bateau et de la pêche que je pratique depuis 1974. Pour mes 50 ans, j’ai reçu la maquette d’un chalutier. Quand je l’ai vu, j’ai dit à mon entourage que je croyais être capable de faire la même chose. »
Ses premiers essais n’étaient pas concluants. « J’ai rencontré quelques difficultés car il y a une certaine manière de travailler le bois. Les premiers se tordaient ou se cambraient trop et ressemblaient plutôt à une banane. » Adhérent de la médiathèque Yvon-Mauffret à St Gildas de Rhuys (56), il demande à Armelle Deleau, la responsable de l’époque, de l’aider dans sa recherche de plan.
« Je lisais Le Chasse-marée mais cela ne suffisait pas. Il me fallait absolument des plans. Armelle m’a trouvé des livres spécialisés et dès qu’un bateau était terminé je lui montrais. Il a ainsi pu faire deux expositions à la médiathèque.
Pour lui tout à son utilité, de la boîte de camembert en bois, aux brochettes de barbecue, en passant par les matériaux de récupération. Par exemple, un support de barre de penderie qu’il s’est employé à retailler. Des rouages dentelés de réveil vont devenir des treuils. Parfois, des haubans ou des poulies, réalisés en plusieurs exemplaires, vont terminer à la poubelle car il aime la perfection : « La poulie est pour moi l’élément le plus difficile à réaliser. Tant que je n’obtiens pas ce que je veux, je démonte et refais, même si je dois y passer des heures. »
Les bateaux de travail sont sa spécialité, car il aime leur côté rustique et leur histoire. Il associe à sa passion son épouse Christine « une fois les plans en main je fais les voiles. J’ajoute des coutures si nécessaire et je les teinte en respectant l’importance des détails », explique-t-elle.
Le maquettiste n’aime pas faire deux fois le même bateau et travaille très rarement sur commande. « Il ne faut surtout pas être pressé. Je ne peux pas donner de délais. J’ai fait un Sinagot pour un ami, qui a dû attendre un an ! »
Adhérent de l’UNPRG UD 56, nous lui avons proposé de partager sa passion dans le « Journal du gendarme » en présentant aux regards des lecteurs des années de travail minutieux et assidu.
Jean-François Stephan,
Président UNPRG UD 56
Photo couverture : Gérard Kerbourc’h, en compagnie de sa flotte grandissante de maquettes de bateaux. Certaines d’entre elles ont nécessité plus d’un an de travail.
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