Des gendarmes retraités, passionnés des abeilles et d’apiculture. UD 56
Pierre Le Roux et Roland Hesry, retraités de la gendarmerie dans le Morbihan, partagent leur passion des abeilles et de l’apiculture. Chacun veille au bien-être des abeilles pour la production et la récolte de miel.
D’où vient cette passion ?
Pour Roland « Je suis fils d’agriculteur et chez mes parents il y avait souvent du miel sur la table. Ma mère en achetait à un voisin qui possédait une dizaine de ruches. Enfant j’avais étudié l’anatomie de l’abeille, son habitat et son comportement. A partir de là je me suis mis à observer ces insectes passionnants. A la retraite je me suis à nouveau intéressé aux abeilles, et il y a trois ans mes enfants m’ont offert une ruche à Noël. La rencontre avec Pierre m’a donné l’envie de me lancer dans l’apiculture de loisir. Il devenu mon conseiller et son savoir-faire m’est indispensable à la formation, et à l’élevage des abeilles. »
Pour Pierre « Fils d’agriculteur également, j’ai commencé à m’intéresser aux abeilles dès l’âge de 6 ans grâce à un coiffeur qui avait des ruches près de la ferme de mes parents et depuis cette passion ne m’a plus quitté. »
Combien de ruches possédez-vous ?
A nous deux une quarantaine environ. Nous produisons notre miel sous l’appellation « Les ruchers du golf. »
Quelle est votre production moyenne de miel ?
Aujourd’hui il faut compter une moyenne de 10 à 12 kilos de miel par ruche. Il y a 50 ans les apiculteurs récoltaient entre 40 et 50 kilos par ruche. Les abeilles étaient moins stressées et on n’avait même pas besoin d’une tenue spéciale pour faire la récolte.
L’avenir des abeilles vous paraît-il réellement menacé aujourd’hui ?
Oui. Selon les spécialistes, depuis 20 ans le nombre d’abeilles dans le monde a beaucoup diminué. Chaque année 3 ruches sur 10 disparaissent. Les causes principales de leur disparition sont dues : aux pesticides, aux nuisibles (frelons asiatiques, virus, champignons, parasites divers dont le varroa) et au changement d’environnement puisqu’il il y a de moins en moins de plantes à fleurs. C’est grave car les abeilles sont indispensables à la nature !
Le frelon asiatique est-il aussi dangereux qu’on le dit ?
Introduit en France à peu près en 2004, le frelon asiatique est un prédateur des abeilles. Il fait peur, car il existe un fantasme autour du frelon asiatique, alors que cet animal n’est pas plus dangereux qu’une guêpe ou qu’une abeille. Il est reconnaissable à sa tête orange avec un front noir. Le thorax est entièrement brun noir. L’abdomen est composé de segments abdominaux bruns bordés d’une fine bande jaune avec un seul segment jaune orangé. Les pattes sont jaunes à leur extrémité. Il se nourrit essentiellement d’hyménoptères et en particulier d’abeilles domestiques. Ils sont à l’entrée des ruches, en août et septembre, pour capturer les abeilles. Or c’est l’époque où elles font leurs réserves.
Quelle est la longévité d’une abeille (reine, faux-bourdon, ouvrière) ?
Une reine : entre 3 et 5 ans – Un faux-bourdon de 3 mois à 1 an – Une ouvrière 45 jours maximum.
Et si l’abeille disparaissait ?
C’est un réel danger pour l’humanité !
Il faut savoir que 8 plantes sur 10 se multiplient grâce aux abeilles. Leur disparition entrainerait, en peu de temps, des conséquences importantes sur notre alimentation et sur notre économie. Les abeilles qui sont les insectes les plus pollinisateurs dans le monde contribuent à la survie et à l’évolution de 80% des espèces végétales.
Jean François Stephan
Président UNPRG UD 56
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