L’UNION DÉPARTEMENTALE DU BAS-RHIN MET SA DOYENNE A L’HONNEUR
Le 28 novembre 2019, l’Union départementale du Bas-Rhin s’est rendue à la maison de retraite Saint François de Marienthal (67) afin de mettre sa doyenne à l’honneur.
C’est entourée de sa famille et de nombreux invités, que madame Simone Lavoignet, née le 28 novembre 1919, a fêté ses 100 ans.
Outre la délégation de notre association composée entre autres de Daniel Gonfroy, président départemental, Joël Husson vice-président départemental, représentant la fondation “Maison de la Gendarmerie” et la CNG, Rémi Barth, président du secteur de Haguenau, étaient présents : Messieurs le colonel Gérard Nerich, le chef d’escadron Marc Lesquir, le major Didier Bayen représentant respectivement le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin, la compagnie et la brigade de Haguenau, madame Rachel Rigaud, directrice de la maison de retraite, monsieur Pierre Fenninger et madame Simone Luxembourg, conseillers communautaires représentants le maire de Haguenau, madame Laure Jung présidente de la Légion d’Honneur d’Alsace du Nord, monsieur Didier Brissac président de la 323ème section des Médaillés militaires, monsieur Roger Gehres, adhérent Unprg et président du souvenir Français de Haguenau.
Dans son discours d’accueil, son fils Jean-Paul a brièvement relaté un siècle d’une vie bien remplie :
Simone, est fille d’un ancien combattant, qui a fait 14/18 au 18ème régiment de chasseurs à cheval. Décoré au front de la médaille militaire puis de la croix de guerre avec palmes qui sera également fait chevalier de la légion d’honneur. En 1921 le famille suit le régiment dont sa nouvelle ville de garnison “Hagueneau “. En 1939, suite à la déclaration de guerre, comme beaucoup d’Alsaciens, la famille est forcée de quitter l’Alsace pour s’installer à Commentry (03) où elle restera jusqu’à la fin du conflit.
Après la guerre la famille effectuera un court séjour à Cannes avant de revenir sur Haguenau.
C’est à Baden-Baden ou elle est employée en tant que personnel civil des Armées qu’elle fait la connaissance de Fernand Lavoignet, gendarme venant de Berlin, qui deviendra son époux. Le gendarme Lavoignet à une carrière qui sort de l’ordinaire puisque Fernand, à cette époque de la “guerre froide”, fera des incursions en RDA et aura divers contacts avec les militaires Russes. Occasionnellement chauffeur il aura le privilège de conduire divers généraux dont le général “De Gaulle”. Malheureusement, avant de prendre sa retraite Fernand est rattrapé par la maladie. Conséquence directe et reconnue de son passage dans les geôles de la gestapo puis dans les camps du “Struthof” et Dachau.
Après le rétablissement de Fernand, les deux époux sont mutés en Seine et Marne puis à Paris où Simone sera affectée à la DGSE (DDECE à l’époque). Elle travaillera, comme elle le dit, pour les “Grandes Oreilles”.
C’est dans un petit village de la Haute-Saône, dont Fernand est originaire, qu’ils s’installent pour la retraite. Cette nouvelle résidence, convient parfaitement à Simone qui s’intègre rapidement et s’implique pleinement à la vie de cette commune, puisqu’elle y exercera les fonctions de “Maire”.
En 1986, suite au décès de son mari, Simone décide de revenir parmi les siens en Alsace pour se rapprocher de ces deux sœurs Claudine et Paulette.
Aujourd’hui, Simone vit paisiblement dans sa maison de retraite entourée de l’affection de son fils Jean-Paul ainsi que de ses deux petits enfants Christophe et Anne et de ses trois arrières petits enfants Louise, Arthur et Charlotte.
Après la lecture du mot d’accueil par son fils Jean-Paul, notre centenaire s’est vu remettre plusieurs cadeaux dont le diplôme d’honneur avec médaille d’or de la Société Nationale d’Entraide des Médaillés Militaires et la médaille souvenir de l’UNPRG. Toujours bon pied bon œil,c’est avec beaucoup de plaisir qu’elle a partagé le gâteau d’anniversaire et levé sa coupe de champagne. Cette journée restera comme un beau moment de partage et de cohésion intergénérationnel pour celle qui a déclaré “je suis heureuse de voir tous ces médaillés militaires et tous ces gendarmes, j’ai l’impression de retrouver ma famille…”
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