Ancenis : des gendarmes agressés dans leur propre caserne
Force doit rester à la Loi.
ACTU.FR
Deux gendarmes ont été la cible d’une agression et de menaces de mort au sein-même de leur caserne. Les auteurs, qui avaient réussi à s’enfuir, attendent leur procès.
Dimanche 16 février en pleine journée, deux gendarmes de la compagnie d’Ancenis (Loire-Atlantique) qui effectuaient un jogging en civil ont subi une sacrée mésaventure.
Alors qu’ils étaient à 100 mètres de leur caserne, une voiture est passée à leur hauteur avec trois jeunes hommes à bord. Echange de regards avec les occupants…
Le conducteur décide subitement de faire demi-tour et revient à la hauteur des deux militaires en train d’ouvrir le portail de la gendarmerie.
Le conducteur baisse sa fenêtre et prend à partie les forces de l’ordre. Les insultes fusent et le conducteur affiche clairement son intention d’en découdre. Il descend alors de son véhicule, accompagné d’un des deux occupants.
Au même moment, les deux militaires entrent dans la caserne. Les deux jeunes hommes leur emboîtent le pas et pénètrent dans l’enceinte.
Le conducteur empoigne alors un des militaires et un début de rixe éclate. Le conducteur menace alors un des militaires de récupérer son arme et de le tuer.
« La prochaine fois que je vous croise, je vous écrase »
D’autres gendarmes arrivent aussitôt en renfort. Le plus virulent des assaillants est alors plaqué au sol et maîtrisé. Le deuxième occupant, tenu à distance, se met alors à insulter les forces de l’ordre.
Toujours à terre, l’assaillant se plaint soudainement de douleurs au dos et au bras. Les gendarmes qui le maîtrisent relâchent alors légèrement leur pression sur le corps du suspect.
Ce dernier, au solide gabarit, en profite pour se remettre debout et réussit à prendre la fuite avec son acolyte tout en glissant aux gendarmes : « Je connais les visages des deux gendarmes qui couraient. La prochaine fois que je vous croise, je vous écrase. »
Les deux agresseurs, bien connus des gendarmes anceniens, notamment pour des délits routiers, ont rapidement été identifiés. Ils sont domiciliés à Ancenis et âgés respectivement de 20 et 27 ans.
Dès le mardi, les gendarmes ont tenté de les interpeller, sans succès. En effet, l’un des suspects n’avait pas dormi chez lui tandis que l’autre n’avait pas d’adresse déclarée.
A force de les appeler sur leur téléphone portable, les deux jeunes hommes se sont finalement rendus à leur convocation à la gendarmerie mercredi 19 février.
Placés en garde à vue, les deux jeunes hommes ont reconnu les faits. Lors de son audition, le conducteur a justifié son comportement en expliquant « avoir cru voir un geste déplacé de la part d’un des gendarmes ».
Les deux agresseurs ont été déferrés dans la foulée au tribunal correctionnel de Nantes pour être jugés dans le cadre d’une comparution immédiate.
La liste des délits qu’on leur reproche est longue : outrages et menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, violences sans incapacité de travail et circulation non autorisée dans une enceinte militaire.
Face au juge, les deux Anceniens ont demandé un renvoi du procès pour préparer leur défense.
Ce renvoi leur a été accordé avec une nouvelle audience fixée au 31 mars. Le procureur, qui avait réclamé le placement en détention provisoire des deux prévenus dans l’attente de leur procès, n’a pas été suivi par le tribunal.
Ce dernier a préféré les libérer sous contrôle judiciaire, comme le réclamaient leurs avocats. D’ici leur procès, les deux jeunes hommes devront pointer chaque semaine à la gendarmerie d’Oudon (Loire-Atlantique) et n’auront pas le droit d’entrer en contact entre eux.
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