Décès de notre camarade Thierry PALUE
Les obsèques de notre camarade Thierry PALUE, décédé de mort violente le 19 avril 202, se sont déroulés le VENDREDI 23 AVRIL 2021, à 15H30, en l’église de Saint Clar 32.
Avec l’accord de la famille, un éloge funèbre a été rendu par le président de l’UD Gers et une plaque a été déposée sur sa tombe.
C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous en qualité de Président de l’Union départementale des personnels et des Retraités de la Gendarmerie du Gers. Mais pas seulement.
J’ai eu le privilège de croiser la route de Thierry lorsque j’étais à Condom et nos carrières, comme des frères d’arme, ont de nombreuses similitudes (service militaire chez les paras, même école gendarmerie, avancement simultané, mêmes stages…)
Ses amis, ses camarades et nos drapeaux, entourant sa famille, sont venus malgré les circonstances sanitaires, s’incliner avec respect, dans le recueillement, en défilant nos belles pensées et nos beaux souvenirs.
Je te remercie Martine et vous les enfants de me faire l’honneur de retracer avec humilité la riche carrière de votre époux et père, qui débute en 1981, par le service militaire chez les parachutistes à Albi. Il portera comme nous tous fièrement son brevet n° 463047.
Après l’Ecole gendarmerie de Châtellerault, il est affecté en 1984 au peloton autoroute de ROYE dans la Somme où il doit effectuer la difficile formation motocycliste à Fontainebleau. Il sortira 1er sur 65 stagiaires.
En 1987, il est affecté au PMO de Narbonne et obtient en 1993, l’examen d’officier de police judiciaire.
En 1994, muté à la brigade de Vic Fezensac, il est promu MDL/Chef.
En 2001, avec le grade d’adjudant, il prend le commandement de la brigade de saint Clar, un tournant dans son évolution et celle de sa famille et conditionnera une grande partie de sa vie dans cette bastide, au cœur de la Lomagne.
Ayant la totale confiance de ses chefs, il est promu adjudant-chef en 2006.
Après 31 ans de services, en 2011, la médaille militaire, décoration prestigieuse dépourvue de grade, brevet de noblesse des soldats, suprême récompense lui est conférée.
En 2015, il est affecté à la brigade de Muret et quitte l’institution gendarmerie en 2018 après 35 années de bons et loyaux services. Ses nombreuses félicitations et récompenses attestent de la qualité de son parcours, au service de la population et de l’état.
Moniteur d’intervention professionnelle, président des personnels de la compagnie de Condom, président du comité social et à mes côtés dans l’organisation du bal de la gendarmerie, de la journée des familles, du Noël des enfants, des sorties à Walibi dont ses propres enfants se souviennent, c’était assurément un homme de terrain, déterminé, très humain, très investi et tourné vers l’autre.
Cette philosophie de vie se poursuivra à la retraite, s’engageant dans les associations militaires (retraités de la gendarmerie, souvenir français, médaillés militaires, parachutistes) dans la gestion de la commune, au club de rugby avec son fils Sylvain, à la sécurité des bandas, et trouvant encore le temps de restaurer leur maison.
Dans son discours de départ de Saint Clar, il remercia son épouse Martine qui dès le départ l’a soutenu, lui a fait confiance et l’a aidé à traverser des périodes difficiles, et ses enfants Laure, Sylvain et Florent qui l’ont toujours bien entouré.
Il disait « être gendarme c’est un engagement envers le citoyen, il doit être dans la proximité, dans l’écoute et dans la recherche de la meilleure solution à apporter. Être chef c’est encore plus… »
Thierry, tes grandes qualités humaines et ton altruisme faisaient que ta compagnie était recherchée et appréciée.
Aujourd’hui, toute ta famille (ton épouse, tes enfants, tes frères et sœurs) tes amis sont tous orphelins de toi et de ton rayonnement. Bien sûr que nous resterons près d’eux, mais tu laisses un tel vide. Jean d’Ormesson disait « il y a quelque chose plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».
« Vivez, m’en croyez, n’attendez à demain ; cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » écrivait Pierre de Ronsard. Par ta façon d’être, ton rapport aux autres et ta conception de l’existence faîte de sagesse et de respect, tu as réussi ta vie…
Aujourd’hui, il nous faut accepter ta mort et te laisser partir.
Cette possible et lente acceptation va dépendre de chacun de nous, de notre passé, de notre histoire, de ce que nous sommes capables de comprendre de ton départ tellement inattendu et cruel.
Repose en paix, au paradis, auprès de sainte Geneviève, notre patronne où, je sais, tu nous observes et nous écoutes avec affection.
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