Cessons la démagogie,

En ce début d’année, la campagne électorale présidentielle bat son plein avec son lot de surenchères en matière de sécurité. Les deux grandes forces de sécurité, c’est-à-dire la gendarmerie et la police nationale, font l’objet de commentaires plus ou moins démagogiques comme si tout reposait sur elles. J’ai déjà développé que seuls les moyens de prévention et de répression qui sont mis à la disposition des gendarmes et policiers ne suffiront pas à ramener une paix sociale digne d’un pays comme la France.

Aussi, je me permettrai de rappeler à notre personnel politique que les forces de sécurité agissent selon la règle établie par les représentants de la Nation, et qu’ils doivent prendre la sécurité comme un tout sociétal et ne pas rejeter la faute de la monté des incivilités et de la violence que par le prisme de l’action des forces en place.

Plus grave, un discours plus que démagogique a lieu sur les plates formes médiatiques et dans les meetings, allant jusqu’à présenter les forces de l’ordre comme anti républicaines, voire composées de racistes sans foi ni loi. La gendarmerie a eu son lot de critiques dans l’affaire Traoré même après des procédures judiciaires favorables aux gendarmes. Des responsables politiques ont même montré leur soutien à la famille, laissant planer une suspicion forte envers les gendarmes.

Même si les sondages sur la confiance des français dans leur police et leur gendarmerie sont très favorables, cette petite musique qui instille une haine de la police, en général, prend une proportion qui ne manque pas d’impacts chez les plus vulnérables. Calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose ; l’adage est de plus en plus d’actualité en période électorale.

Aussi, l’UNPRG, association de défense de l’institution gendarmerie et de ses personnels, dénonce fermement de telles attitudes néfastes à l’harmonie républicaine. On ne peut pas tout dire et n’importe quoi, même pour accrocher les voix de ceux qui troublent souvent la tranquillité publique.
Nous allons interroger les candidats à la présidentielle sur leur programme en matière de sécurité.

Nous leur demanderons un soutien inconditionnel aux personnels de terrain dans le respect des libertés et de légalité dans leurs actions. La confiance doit être la règle, le soupçon l’exception.

Les français demandent de la sécurité. La démagogie ambiante ne sert pas la réflexion qui devrait tendre à une analyse et à des propositions concrètes pour les policiers et les gendarmes dont le métier difficile doit forcer le respect et la considération des décideurs.

Ne vous y trompez pas, les électeurs dans leur grande majorité attendent plus que de la surenchère sans lendemain.

En tous cas, l’UNPRG, dans la sensibilité de ses adhérents sur le respect d’une fonction qu’ils exercent ou ont exercé, continuera à soutenir leur belle Institution et ses personnels.


2 thoughts on “Cessons la démagogie,

Daniel SEIGNEUR
Daniel SEIGNEUR

Excellent texte qui résume au mieux la situation. Je suis fier d’avoir servi en Gendarmerie et de faire partie de l’UNPRG qui défend à la fois l’institution et les personnels d’active et de réserve ainsi que les veuves et les retraités. Bravo à notre président Gérard Sullet.

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henri guingan

Oui une grande famille alors ne nous trompons pas en avril. Suivons les propositions et méfions nous des promesses de ceux qui nous gouvernent depuis une quarantaine d’années : POURQUOI FERAIENT-ILS CE QU’ILS N’ONT PAS FAIT pour les forces de l’ordre, le désordre résulte d’une passivité pour ne pas dire complicité sans doute ignorée par intérêt électoral.

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