Soyons les gardiens de leur mémoire – UD 35

         

Depuis 1954, chaque dernier dimanche du mois d’avril, la Nation rend hommage aux dizaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis, lors de la Seconde Guerre mondiale.

En juillet 1940, Winston Churchill, Premier ministre du Royaume-Uni, créé un nouveau service secret : le Special Operations Executive, le SOE, dont la section française va être confiée au colonel Maurice Buckmaster. En 1943, cet officier britannique confie le commandement du réseau Oscar-Parson au capitaine François Vallée, parachuté en aveugle dans le secteur de Rennes au cours de la nuit du 17 au 18 juin 1943.

C’est à Martigné-Ferchaud (35), dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, que seront parachutés le lieutenant britannique George Clement, opérateur radio, et le lieutenant belge, Henri Gaillot, ami et adjoint de François Vallée.

En vue du futur débarquement, le réseau Oscar se prépare : parachutages d’armes, recrutement, formation, accueil des réfractaires au STO et d’aviateurs alliés, fausses cartes d’identité, etc.                 Mais ces activités clandestines ne vont pas passer inaperçues. Le réseau est infiltré par la police de sûreté allemande en septembre 1943.

Dans la soirée du 8 octobre suivant, Martigné-Ferchaud va subir le premier choc : quatre gendarmes de la brigade locale et six Martignolais sont arrêtés, enchaînés et internés le lendemain à la prison Jacques-Cartier à Rennes.

C’est le début d’une longue traque sans merci qui s’achèvera au début de l’année 1944 : 24 femmes et 128 hommes de l’ombre sont arrêtés et internés à Rennes et à Angers. Entre le 17 janvier et le 3 août 1944 : 113 d’entre elles et d’entre eux sont déportés dans divers camps disséminés sur le territoire élargi de l’Allemagne nazie. Cinq internés réussiront à s’évader bien avant…

C’était il y a 80 ans.

Après le 26 avril de l’année 1945 et jusqu’à la Victoire du 8 mai, au fur et à mesure de la libération des camps, 42 déportés, dont 2 femmes, de ce réseau, seront rapatriés progressivement, très affaiblis, décharnés, psychologiquement très marqués et profondément silencieux. Ces femmes et ces hommes, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celles de la Résistance et du combat pour la liberté et pour la paix.

Dimanche 28 avril 2024, sur la place du Souvenir à Martigné-Ferchaud, devant la stèle du réseau de Résistance Oscar Buckmaster, un hommage particulier était rendu aux neuf morts en déportation de ce réseau, dont les gendarmes Rogatien Guillemoto, Louis Martin, Victor Piette et le MDL/Chef Jean-Baptiste Planchais. Seul le gendarme Martin reviendra de déportation. Ils rejoignent ainsi les 57 martyrs de la déportation dont les noms sont gravés dans le granit depuis 1950. Parmi ces martyrs, Henri Paistel, grand-père de Françoise Le Bris, trésorière de l’UNPRG d’Ille-et-Vilaine

L’UNPRG d’Ille-et-Vilaine était représentée par Patrick Goudard, président départemental, Dominique Le Dortz, adhérent, également administrateur du Pôle mémoriel/groupe Facebook       ” Les Gendarmes dans la Résistance” et référent Médaillés Résistance et biographies commission histoire AAMG et Président commission histoire de l’AAMRB, Dominique et Françoise Le Bris, membres du bureau de l’association et Daniel Jolys, adhérent, initiateur de cette cérémonie.

Signé Daniel Jolys, adhérent de l’UNPRG d’Ille-et-Vilaine      

 CREDIT PHOTO        Daniel Jolys avec les porte-drapeaux locaux

 


GERARD Thierry et Chantal

bonjour

bien sûr, je remercie Daniel pour son infatigable travail de mémoire.

Touchés dans notre chair par ce qui s’est passé à Martigné-Ferchaud (les deux grand-pères de Chantal ont été arrêtés, déportés et sont morts en camp de Concentration à Mauthausen, en Autriche, Joseph Gageot et Auguste Hermenier)

Amicalement

Thierry et Chantal

Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Catégories