Cérémonie de sortie de la 439ème promotion « Garde Brugière – UD 03M

Le 3 avril 2025, s’est déroulée sur la cour d’honneur de l’Ecole, la cérémonie de sortie de stage de la 8^ème compagnie commandé par le capitaine Stéphane Esparrech, sous la présidence du général de brigade Vincent Lamballe commandant en second la garde républicaine de Paris en présence de Monsieur le Sous-préfet de l’Montluçon Jean-Marc Giraud, du général de brigade Michaël Di Méo, commandant l’Ecole de Montluçon,  du colonel Olivier Traullé commandant le groupement de l’Allier du lieutenant-colonel François Granger de la DMD de l’Allier, des présidents d’associations avec leurs porte-drapeaux,  la famille du parrain et les familles.

La cérémonie militaire sous les ordres du colonel Laurent Villiéras, chef de la formation d’instruction de l’école

était réhaussée par la musique de la Garde républicaine.

A l’issue de la cérémonie de découverte des galons par les autorités militaires, un vibrant hommage a été rendu au parrain « Garde Brugiere » d’un l’éloge du capitaine de la 8^ème compagnie, lu par une cavalière de la garde républicaine montée, au milieu des élèves gendarmes de la 439^ème promotion en ces termes :

« « « « Mon général, camarades de la 439^ème promotion et cadres 8^ème compagnie d’instruction, j’ai reçu ce jour une missive.

Ce courrier dont je ne saurai être que l’humble rapporteur aurait pu être écrit de la main même du garde René BRUGIÈRE qui à travers vos actions a su et entendre vos louanges à son égard, vos pensées pures et profondes et il vous en remercie très chaleureusement de l’avoir choisi comme parrain de votre promotion. Il sait également que vous avez tout essayé pour retrouver sa famille mais sans le résultat escompté et que vous avez pu vous recueillir sur une plaque portant son nom au sein du musée de la gendarmerie.

« Chers camarades de la 439^ème promotion, c’est avec beaucoup d’émotion que je vous écris ces quelques lignes. Moi René BRUGIÈRE comment aurai-je pu croire qu’en 2025 vous puissiez honorer ma mémoire. Alors pour une fois je vais vous raconter ma vie, cette vie trépidante mais courte.

Ayant vu le jour le 3 janvier 1917 à Saint-Etienne dans la Loire d’une famille paysanne, je suis marié à ma chère Elsa et père de Madelaine. Je pense encore à mes 2 amours que j’ai quittées pour défendre ma patrie.

J’ai choisi de servir la France à tout juste 20 ans non pas par obligation mais par conviction. Après de brefs passages au sein du 1^er bataillon de chasseurs à pied et à la 4^ème brigade de chasseurs, je suis fait prisonnier le 20 Mai 1940 dans le nord de la France pour n’être libéré que le 10 Avril 1945.

Malgré les souffrances endurées et ces années d’éloignement, j’ai voulu continuer à combattre les injustices, honorer mon pays et il était donc évident que je rejoigne la gendarmerie.

Tout comme vous, j’ai effectué ma formation à l’école de gendarmerie mais à Chaumont pour en sortir le 22 Juin 1946. J’ai choisi comme certains d’entre vous la garde républicaine pour devenir sous-officier de carrière le 06 mars 1947.

N’écoutant que mon devoir et ma loyauté pour ce pays que j’aime tant, j’ai dû abandonner à nouveau les miens et rejoindre l’Indochine pour y défendre notre patrie. Je n’aurai jamais imaginé que j’y laisserai ma vie, mes projets et ma famille.

Je suis tombé aux champs d’honneur le 19 septembre 1952 à PHU-LAM en défendant mon poste de combat lors de multiples assauts face à une attaque de rebelles déterminés. J’étais le chef de ce poste où j’avais depuis un an réalisé un travail considérable au profit de la population malgré le climat pesant.

Pour ces faits d’armes, j’ai été décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec palme à titre posthume.

Malheureusement, mon corps n’a pu être rapatrié et je fus inhumé au cimetière de PHAN THIET ou encore une fois, le sort me poursuivit. Un typhon puissant a ravagé le cimetière où ma sépulture se trouvait et ma dépouille fut emportée par les eaux sans jamais être retrouvée.

Mais me voilà aujourd’hui, fier et heureux que ma mémoire soit honorée et que mon parcours de vie, mon histoire au sein de l’institution ne soit pas vaine. De là-haut, je pleure, je vous vois mes camarades et je souris.

Si j’ai quelques conseils à vous donner, soyez courageux, loyal et intègre. Sachez apporter un amour inconditionnel à votre patrie et pour vos camarades.

Je dois vous quitter mais le cœur léger, l’âme apaisée et je vous veille sur vous d’où je suis. » » »

Le 1^er avril 2025 à 17 heures 30, s’est déroulé la cérémonie de remise des prix aux EG de la 439^ème promotion. Après la partie protocolaire de remise des diplômes aux dix premiers par le général Di Méo, commandant l’Ecole, le président de l’UNPRG 03MM après son propos sur l’UNPRG, a remis à l’élève gendarme MALARD Alex Major de sa promotion la plaquette d’honneur UNPRG, aux 10 premiers classés et la 1ere féminine, l’abonnement d’un an gratuit du journal numérique La Voix du gendarme avec les remerciements du directeur de la Voix du Gendarme.

A adressé ses félicitations à l’ensemble de la 8^ème compagnie sortante, promotion « garde Brugière » en leur souhaitant bonne adaptation dans leur affectation respective

Bernard Deligny