Inauguration du monument national en hommage aux blessés de la gendarmerie

INAUGURATION DU MONUMENT NATIONAL EN HOMMAGE AU BLESSES DE LA GENDARMERIE

RECONNAISSANCE ET RÉSILIENCE

Le mardi 19 novembre 2024, une sculpture en hommage aux blessés de la gendarmerie a été inaugurée à l’école de gendarmerie de Dijon. Cette œuvre, créée par l’artiste Jean-Pierre Rives, est le premier monument de ce genre en France. Elle a été offerte par la Fondation maison de la gendarmerie à l’occasion de son 80e anniversaire.

Le général de corps d’armée André Petillot, major général de la Gendarmerie nationale, a déclaré que la gendarmerie honore ses morts chaque année le 16 février, mais qu’elle doit accompagner ses blessés et leurs proches tous les jours vers la voie de la reconstruction.

La sculpture s’intitule “Reconnaissance et résilience” et représente une forme imposante et tortueuse faite de rubans métalliques enchevêtrés. Elle est accompagnée d’une plaque avec l’inscription “À tous nos blessés, la gendarmerie reconnaissante”.

Le général André Petillot a souligné que les blessés de la gendarmerie méritent toute la reconnaissance de l’Institution et qu’ils sont la fierté de la gendarmerie. Il a ajouté que rendre hommage aux blessés, c’est faire vivre la fraternité d’armes.

La table ronde organisée en parallèle a évoqué les étapes déterminantes du parcours du blessé, souvent long et sinueux, vers la voie de la reconstruction. Les participants ont partagé leur témoignage avec émotion, sincérité et dignité.

Le général André Petillot a rappelé que 9 626 gendarmes ont été blessés en 2023, dont 4 500 au cours d’opérations. Il a souligné que l’accompagnement des gendarmes blessés en service constitue un enjeu majeur pour l’Institution.

Le projet de sculpture a été initié par le capitaine Thierry Rousseaux, chargé de mission Santé, blessés, familles à la Fondation maison de la gendarmerie. Il a été soutenu par le président de la Fondation, le commandant de l’école de Dijon et la Direction générale de la gendarmerie nationale.

Cette œuvre illustre l’action fondamentale de la Fondation maison de la gendarmerie, qui a pour mission d’aider, assister et secourir les veuves, les orphelins, les personnels de la gendarmerie nationale et leurs familles confrontés à diverses situations de détresse.

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Ayant assisté à cette cérémonie d’inauguration, j’ai découvert l’œuvre monumentale de 25 tonnes pour 8 mètres de haut, implantée sur une zone mémorielle de 200 m², réalisée par Jean-Pierre Rives, ancien capitaine du 15 de France, aujourd’hui sculpteur mondialement reconnu.

Le comité chargé de la sélection de l’œuvre, décrit cette dernière de la façon suivante :

« Œuvre imposante et d’apparence abstraite qui révèle une symbolique particulièrement forte dans laquelle tous les militaires et plus particulièrement les blessés de la Gendarmerie peuvent s’identifier.

La flamme institutionnelle, schématisée dans cette forme métallique tortueuse représente la Gendarmerie dans son ensemble, disposant en son sein de parcours multiples, parfois ralentis ou stoppés par la blessure.

Cette sculpture d’hommage marque de façon perenne l’inclusion et le soutien des victimes au sein de l’institution ».

Face à cette œuvre, un blessé a déclaré : C’est la flamme de la solidarité qui permet au blessé de rester débout après s’être relevé.

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A l’issue de la cérémonie, tous les participants se sont dirigés vers l’amphithéâtre pour assister à une table ronde déclinant trois thématiques : blessure opérationnelle et ses conséquences, parcours administratif et judiciaire, reconstruction du blessé.

Pendant cette séquence, où l’émotion était palpable, plusieurs blessés en service et en opérations extérieures, ont pris, tour à tour, la parole. Ils ont successivement évoqué, aux travers de leur histoire et de leur expérience, les différentes étapes du parcours d’un blessé, souvent long et sinueux, vers la voie de la reconstruction. Ils se sont appliqués à relater tout en détail : séquelles physiques et psychiques de la blessure, stress post-traumatique, impact sur l’environnement familial, rôle des proches, difficultés administratives et judiciaires, reconnaissance, accompagnement institutionnel, solidarité entre blessés et leviers de reconstruction…etc

Alors oui, après cette journée, comme l’a déclaré un des blessés, présent à la table ronde, je peux affirmer : il était temps est important que la mémoire des blessés soit enfin reconnue, au même titre que celle des militaires morts pour la France, car, ne l’oublions pas, plusieurs milliers de gendarmes sont blessés chaque année dans l’exercice de leur mission.

Daniel GONFROY
Président National

 


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