Centenaire Albert Lacroix – UD 57
C’est au Home de Préville à Moulins-lès-Metz où il réside depuis août 2020, que notre camarade LACROIX Albert, doyen de l’UD 57 de l’UNPRG, a fêté ses cent ans entouré d’une partie de sa famille et de nombreux invités dont une délégation de l’UD57 et du district social ainsi que de la 230e section des Médaillés militaire de Metz.
Membre des deux associations auxquelles il a adhéré simultanément en janvier 1970, lors de son admission à la retraite, le centenaire est actuellement le doyen de l’UD 57 où il devance de quelques mois une veuve de l’association.
Né le 13 juin 1925 en Moselle à Desseling où sa famille possédait une exploitation agricole Albert Lacroix, dont le père est mobilisé en septembre 1939, est contraint d’abandonner ses études afin d’épauler son grand-père pour maintenir l’activité de la ferme.
Au lendemain de son quinzième anniversaire il est témoin des durs combats retardateurs menés par les troupes de forteresse et du sacrifice de la 1ère Division de Grenadiers Polonais pour permettre l’évacuation du secteur défensif de la Sarre.
Le 13 novembre 1940, comme 60 000 autres mosellans considérés comme « non germanisable » par Joseph Bürckel, responsable de l’administration civile allemande en Moselle annexée de fait, la famille Lacroix est expulsée en zone libre n’emportant avec elle que 5 000 francs et 20 kilos de bagages par personne. Répartie dans différentes localités elle échoue à Margès (Drome), un bourg rural au nord de Romans-sur-Isère. Albert Lacroix échappe ainsi à l’enrôlement dans les mouvements des jeunesses hitlériennes et à l’incorporation de force imposée aux Alsaciens-Lorrains. Plus tard, avec de nombreux jeunes il s’entraîne aux armes pour rejoindre les unités se constituant sur les contreforts du Vercors.
En 1945, il s’engage dans l’armée Française pour la durée de la guerre et participe au sein des Forces françaises du Sud-Ouest au blocus de la poche de La Rochelle. Admis en gendarmerie en 1947 il choisit, à l’issue de sa formation à l’Ecole préparatoire de gendarmerie de Mamers (Sarthe), une affectation aux environs de Tunis, mais il est affecté à Djerba. Un an plus tard il est muté à la brigade de Houmt Souk toujours à Djerba. En 1950, après avoir réussi un examen de police judiciaire il est affecté en qualité de commandant de brigade à Mokrine, attaquée peu avant par le Mouvement d’insurrection tunisien (Destour). Blessé au cours d’une arrestation il rejoint alors le groupement de gendarmerie de Sfax jusqu’à l’indépendance de la Tunisie.
De retour en métropole Albert Lacroix est affecté à la brigade de Commercy (Meuse) puis à celle de Bouzonville (Moselle) qu’il commande de 1959 à 1964 avec le grade de maréchal des logis-chef. Promu au grade d’adjudant il prend alors la tête de celle de Montigny-lès-Metz où il reste jusqu’en 1969.
Titulaire de la Médaille militaire, de la médaille commémorative d’opération d’Afrique du Nord et de 39-45, ainsi que de l’ordre Nichan Iftikhar il quitte l’institution la même année pour des raisons familiales et intègre la Société Générale Banque de Bouzonville.
Toujours alerte Albert Lacroix participe aux activités proposées, prend soin du potager, taille les rosiers et les arbustes de l’établissement. Passionné de bridge et de belote il joue encore aujourd’hui sur son ordinateur.
Roland Gautier
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