Le 5 juillet 2025 – Hommage aux quatre gendarmes résistants de la brigade de Sées – UD 61

Bonjour à toutes et à tous,

Le 5 Juillet 2025, invités par le maire de BELFONDS et par notre adhérent Bernard CHEVALIER, nous nous rendons à la cérémonie d’hommage aux quatre gendarmes résistants de la brigade de SEES.

RAPPEL DES FAITS

revenant de bombarder les usines GNOME et RHONE du MANS (Sarthe), réquisitionnées par l’armée allemande pour y fabriquer des moteurs d’avion. Ils regagnent leur base de repli de GRAFTON en Angleterre. A hauteur de BELFONDS, surgit dans le ciel un chasseur MESSERSCHMITT de la LUFTWAFFE .

Dans le combat aérien qui s’en suivit, un des bombardiers est touché. En flammes, il tourne pour permettre aux hommes d’équipage de sauter en parachute. Huit américains le feront dont un blessé par balle à la cuisse. Deux pilotes resteront prisonniers des flammes : le Sous Lieutenant Donald IRVINE et le Sous Lieutenant Francis HACKLEY. Le bombardier s’écrasera au lieu-dit « Le Verger » à BELFONDS.

Les soldats américains parachutés sont vite cachés par les habitants de BELFONDS. Ils sont immédiatement recherchés par les Allemands en garnison à SEES (Orne). Leurs recherches demeurent vaines. Ces huit soldats américains sont pris en charge par les Résistants du secteur de SEES (61) aux ordres d’Edouard PAYSANT et du secteur de MORTREE (61) aux ordres de Victor CHEVREUIL. Trois semaines après ce crash, les huit soldats américains regagneront leur base en Angleterre.

Les conséquences de cet acte seront « lourdes » pour les résistants de BELFONDS. Quarante personnes seront arrêtées. Dix sept seront emprisonnées dont QUATRE GENDARMES de la brigade de SEES (61) participants actifs de la Résistance locale, puis déportés en Allemagne.

CEREMONIE D’HOMMAGE :

Le 5 Juillet 2025, 82 ans après ce fait de guerre, les habitants de BELFONDS rendent hommage à ces héros sur le lieu du crash du bombardier. Une stèle érigée dans les champs matérialise ce fait historique. Cette année, le maire de la commune et notre adhérent Bernard CHEVALIER, président des anciens combattants de la commune décident de mettre à l’honneur nos QUATRE GENDARMES RESISTANTS :

L’Adjudant Georges TUAL , arrêté puis déporté, Il est libéré du camp de BERGEN BELSEN et poursuit sa carrière en gendarmerie. Il décède le 17 mars 1973.

Le Maréchal des Logis Chef Jean-Marie DANIEL, arrêté, déporté au camp d’ELLERICH. Il meurt d’épuisement le 4 avril 1945.

Le gendarme Berthy BOUYER est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de BUCHENWALD, puis de DORA, et d’ELLRICH. Il décède d’épuisement LE 13 Avril 1945.

Le Gendarme Francis COLLET est arrêté, puis déporté également au camp d’ELLRICH ou il décéde d’épuisement en avril 1945.

Notre adhérent, Bernard CHEVALIER, préside la cérémonie. iI tient à redéfinir le métier de gendarme durant l’occupation allemande. Il cite Maurice SCHUMANN qui déclare :

Ils portaient, comme un digne et redoutable honneur, l’uniforme de l’Armée Française au milieu de l’ennemi. Puis, il ajoute le témoignage du gendarme Henri BERTHOMIEU de la brigade de gendarmerie de THANINGES (Haute Savoie) qui évoque le métier à travers ces mots :

Nous étions, indique-t-il, menacés de toute part, par l’occupant, par les collaborateurs, par certains de nos chefs, par les gens du service d’ordre légionnaire, par la milice et même parfois par certains maquisards qui ignoraient nos relations avec la Résistance. Bernard termine ses propos en chantant le deuxième couplet du chant de la Gendarmerie :

Heureux discret du quotidien et fort de nos siècles – Notre honneur et notre gloire : donner notre vie si besoin pour remplir notre mission, il en fait le serment – Quelles que soient les conditions, le gendarme répond présent ». Les autorités locales sont présentes :

Madame Nathalie GOULET, sénatrice,

Madame Nathalie JOURDAN, députée,

le maire de BELFONDS,

les conseillers départementaux,

le Major HAMEL, commandant la communauté de brigades de SEES,

l’Adjudante Chef Julie BLERON, commandant la brigade de SEES,

Monsieur Joseph DUVIVIER, président du souvenir français,

Monsieur Philippe AUFFRET, président de la Médaille Militaire et les membres de la famille du Gendarme COLLET.

A l’issue  des différents discours, conjointement avec la Médaille Militaire, nous déposons une gerbe au pied de la stèle. L’UNPRG est représentée par plusieurs adhérents du secteur d’ARGENTAN, de son porte drapeau et de son secrétaire.

Le secrétaire : LE PEUCH, Jean-Paul