Tribune libre. Par Jean, François Stephan – Président départemental UNPRG du Morbihan

 

Associations, Donnez-vous la main !

Souvent les associations de la « grande famille gendarmerie » “cohabitent” sur un même territoire, davantage qu’elles ne «  coopèrent » !

 

Prenant appui sur les actions menées par les associations locales, il nous faut entreprendre une réflexion sur les enjeux de la conduite de projets des associations de la « grande famille gendarmerie ». Il s’agit également de réfléchir à la mise en commun de nos forces, créer des partenariats d’intérêt général, afin de donner à l’adhésion à l’association tout son sens et de rendre la vie des associations plus dynamique.

 

Le partenariatdoit avoir pour objectif de mieux répondre aux attentes et besoins des membres de « la grande famille gendarmerie », en étant engagé sur une base volontaire et être conduite à partir d’un projet élaboré en commun.

 

Face au processus de « déflation des adhérents » qui menace de disparition les associations les plus petites, nous devons nous donner pour objectifs de coordonner l’action des  associations qui le souhaitent sur un territoire donné et de les accompagner  dans la mutualisation de leurs moyens, dans le respect des projets associatifs.Le difficile renouvellement des adhérents, des dirigeants et l’arrivée des associations professionnelles nationales de militaires (APNM) peut conduire des associations à envisager une réelle coopération qui doit profiter à tous les acteurs de la « grande famille gendarmerie ».

 

Nous devons développer nos coopérations avec les personnels d’actives, les associations professionnelles nationales militaires (APNM) et les associations de retraités et amis de la gendarmerie. Les formes peuvent être multiples. Oui, il nous faut passer d’une attitude défensive où chacun protège son association, à une attitude offensive : ensemble, nous cherchons à répondre le mieux possible aux attentes et besoins des personnes de la «grande famille gendarmerie »  sur les territoires où les associations sont présentes. Avec les adhérents, nous devons réfléchir aux enjeux et aux réponses. Se rencontrer, échanger, partager, innover…les associations sont demandeuses, les occasions nombreuses, et pourtant, la coopération pour les projets et la mutualisation pour les moyens ne vont pas toujours de soi.

 

Lors du congrès de l’UNPRG à Obernai, en septembre 2014, le général d’armée Denis Favier, a impulsé une démarche fédérale en rappelant «La gendarmerie est vaste. Aux 100 000 gendarmes d’active, il faut ajouter les 25 000 réservistes, les retraités, les amis, les sympathisants. L’ensemble constitue un volume important. Pourtant, la voix de nos retraités et de ceux qui s’investissent pour la gendarmerie porte peu. C’est un constat d’autant plus difficile que je connais votre engagement et les efforts faits par les associations, toutes les associations. Il est donc temps, sans que personne ne renie rien, de faire évoluer les choses. Il est temps de fédérer réellement et de donner de la puissance à vos messages ».

 

Ce message a été rappelé par le général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie, dans son discours du 8 mars 2017, lors de l’inauguration du nouveau siège de l’UNPRG « Pour donner encore plus de sens et de portée à son action, le lien avec les associations est fondamental. C’est le sens de notre charte qui est venue concrétiser notre action commune pour nos gendarmes et notre maison……L’action nationale et locale des 30 000 adhérents de l’UNPRG, en métropole et outre-mer, la visibilité que vous avez au travers de vos comités départementaux, sont une force incroyable qui fait rayonner votre association et la gendarmerie. Plus que jamais nous devons travailler ensemble, développer notre coopération et nos synergies.»

La coopération doit avoir comme premier objectif d’améliorer les réponses aux besoins de « la grande famille gendarmerie », de travailler ensemble, d’être en relation ou en interface dans une cause, une démarche ou un projet commun. Des complémentarités sont à rechercher sur le territoire pertinent, où les associations interviennent, pour “faire plus” ou pour “faire mieux”.

 

Nous devons : faire connaître les expériences réussies et les échecs en matière de coopération;  tester et évaluer l’efficacité de la “charte de coopération” « Entente Gendarmerie » entre:

  • l’Association d’Aide aux Membres et Familles de la Gendarmerie (A.A.M.F.G) ;
  • les « Amis de la Gendarmerie » ;
  • la fédération nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie nationale (A.N.O.R.Gend) ;
  • la Confédération Française d’Associations de Retraités et Pensionnés de la Gendarmerie (C.F.A.R.P.G) ;
  • la Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie (F.N.R.G) ;
  • la Société d’entraide des élèves et anciens élèves de l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale « Le Trèfle » ;
  • l’Union Nationale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie (U.N.P.R.G).

 

Cette charte est un « un outil de cohésion qui doit servir de support à la réflexion et à la discussion entre associations pour reconnaître  et partager des principes préalables à la coopération :

  • La recherche de réponses cohérentes, coordonnées et complémentaires à l’ensemble des besoins de « la grande famille gendarmerie » sur un territoire, avec des acteurs implantés ou non sur ce territoire ;
  • La solidarité entre associations face à la mise en concurrence ;
  • La définition et le respect des identités, des projets et des orientations des associations; le partage de valeurs communes ;
  • La volonté de s’engager dans une démarche de coopération, en y associant tous les acteurs ; – La clarté dans les objectifs et la transparence dans les fonctionnements ;
  • Le souci d’améliorer la qualité des actions et de faire évoluer les pratiques.

 

La coopération peut prendre de multiples formes en fonction des objectifs visés. Quelle que soit la forme de coopération envisagée, les associations respectent des principes guidant les choix de méthode :

  • Fonder la coopération sur un diagnostic partagé par tous les acteurs ;
  • Privilégier les réponses de proximité, qui contribuent au développement social territorial et renforcent les dynamiques locales ;
  • Adapter les moyens aux besoins de la « grande famille gendarmerie », et ainsi ne pas dupliquer les réponses existantes ;
  • Soutenir la diversité associative, promouvoir les initiatives.

 

Afin de diffuser les bonnes pratiques en matière de coopération, les associations s’engagent à :

  • Intégrer dans leur projet associatif des objectifs en matière de coopération et de partenariat ;
  • Dynamiser leur vie associative au service de leur projet ;
  • Respecter cette charte.

 

N’oublions pas que la coopération entre associations est une richesse,à faire vivre et à faire savoir.

 

La seule chose promise d’avance à l’échec, c’est celle que l’on ne tente pas. »
Paul-Emile Victor

 

Jean François Stephan

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