Edito novembre 2018 “AU REVOIR L’ENTENTE”

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Nous avons été attentifs au message du général d’armée Denis Favier lors de notre congrès national à Obernai en Septembre 2014 qui souhaitait voir les partenaires institutionnels de la gendarmerie se fédérer pour donner de la puissance à leurs messages. Le 31 Mars 2016, l’UNPRG choisissait la voix du rassemblement et adhérait à l’entente Gendarmerie.

Ce message sur le rassemblement et la portée des actions, était repris en Mars 2017 par le général d’armée Richard Lizurey, lors de l’inauguration de notre nouveau siège à Nogent Sur Marne.

Après 30 mois d’existence de l’« entente », le constat est décevant. Elle n’apporte aucune valeur ajoutée à nos actions. Lors des réunions, je n’ai senti aucune envie d’aborder des sujets à caractère revendicatif ou catégoriel. Dans le fond et encore plus dans la forme, il y a plus de différences que de complémentarités entre les associations qui composent l’entente. Les différentes cultures associatives empêchent le développement de notre coopération et de nos synergies. En réalité, ce regroupement est profitable aux « petites associations » qui trouvent une vitrine qu’elles n’auraient jamais pu avoir en restant dans l’anonymat et c’est très bien pour elles.

Nous avions une chance ensemble de faire porter notre voix aux 100.000 gendarmes, aux 25.000 réservistes, aux retraités, aux veuves, aux familles, aux amis. Mais pour cela, il aurait fallu une détermination commune pour dénoncer la dégradation constante des conditions de travail, de l’affaiblissement des effectifs au motif des réductions des dépenses publiques, du manque chronique de moyens de fonctionnement ou de leur renouvellement, de la charge de travail qui ne cesse de s’accroître avec les différentes menaces et des agressions en hausse exponentielle à l’égard des forces de sécurité, de l’euthanasie financière à laquelle sont soumis les retraités, le devenir des retraites, l’état des casernements, etc… Depuis 30 mois, hélas rien. L’entente aurait dû être force de proposition, positionnée comme un aiguillon vis-à-vis des décideurs politiques et de la DGGN. Le respect de l’institution et de ses chefs ne signifie pas soumission. L’entente se devait de faire entendre sa voix car la DGGN n’a jamais interféré directement dans le fonctionnement de l’entente.

Participer à un regroupement qui ne sert qu’à envoyer des condoléances et des gerbes de fleurs, l’UNPRG peut le faire seule.

Je soumets donc au conseil d’administration national de l’UNPRG, de rompre les fiançailles car cette association n’apporte aucune plus-value à notre mouvement. Cette expérience a démontré que pour réussir un partenariat, il faut avoir une assise juridique solide, un projet commun, une taille associative à peu près équivalente, une volonté d’agir ensemble et un cercle de partenaires restreint.

Au départ, j’ai cru qu’il fallait nous rassembler, non pas pour faire se ressembler mais pour unir nos différences au service de l’arme. Je n’y crois plus.

Henri MARTINEZ
Président national UNPRG

PRADEL

C’est avec regret que nous avons appris cette décision de quitter « l’entente gendarmerie ».
Pour moi l’esprit de cohésion est pour moi une force et non l’hégémonisme d’une section par rapport aux autres. Cette démarche fragilisera encore plus nos actions et notre écoute en direction des politiques. Ces derniers vont pouvoir se faire des « gorges chaudes » de cette décision. Je le répète l’union a toujours fait la force et non le chacun pour soit pour ses petits intérêts personnels.

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