Réforme des retraites – Pension réversion UD 56

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Les veuves et les veufs : seront-ils les grands perdants de la réforme des retraites ?
Les retraités continuent d’être la cible privilégiée du gouvernement et les grands perdants des orientations budgétaires. Après la hausse de la CSG , la non revalorisation des pensions en 2018 et une revalorisation de 0,3% en 2019 en dessous de l’inflation prévue entre 1,6% et 1,7%, la hausse des énergies et des taxes sur les carburants pour soi-disant financer la transition énergétique, des complémentaires santé, une nouvelle crainte légitime a vu le jour au travers des propos de Jean-Paul Delevoye haut-commissaire chargé de la réforme des retraites annonçant que le Gouvernement entendait « revisiter »  les pensions de réversion.
Aujourd’hui, la pension de réversion correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l’époux (et/ou ex-époux) survivant, et aux orphelins (si le défunt était fonctionnaire). Elle vise à l’origine à garantir son niveau de vie à la femme dont le conjoint est décédé, permet aujourd’hui encore à 3,9 millions de veuves de survivre et de réduire l’écart de retraites entre hommes et femmes qui s’élève à 25%.
Vouloir «revisiter » à la baisse les pensions de réversion des veuves et des veufs qui bénéficient majoritairement aux femmes, reviendrait à appliquer une double peine aux veuves retraitées qui ont subi les discriminations salariales dans la vie active.
Le gouvernement serait bien avisé dans sa réforme des retraites, de porter son attention sur les conséquences sociales d’un éventuel nivellement ou d’une réduction massive des pensions de réversion, qui reviendrait à paupériser et faire des veuves et des veufs les grands perdants de cette réforme.
Jean François Stephan

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