60 ANS DE MARIAGE ET TOUJOURS AMOUREUX

 

 

Résidents d’un EHPAD de la région rennaise, mais dans deux bâtiments différents en raison de leur état de santé, Guy et Anny Ferger, 83 et 81 ans, s’aiment comme au premier jour. Une fois par semaine, leur fille Valérie passe les voir, réunis pour la circonstance, avec l’accord de l’établissement.

Originaires de la Touraine, ils se marient en 1960 et ont deux enfants, Valérie et Alain. Ils se sont connus tout jeunes à la cité des Cheminots à Tours, où travaillaient leur grands-pères.

A l’issue de son service militaire en Algérie (2 ans), Guy Ferger retrouve Anny. C’est alors que son grand-père lui dit de faire un choix de métier. Après avoir obtenu son CAP d’ébéniste, Guy Ferger opte pour la gendarmerie, attiré par la discipline, le sport et l’esprit militaire. Il rentrera à l’Ecole Préparatoire de la Gendarmerie de Chatellerault en 1962. A la sortie de son stage, il sera affecté à la brigade d’Aigrefeuille (44), puis repartira en Algérie, au Centre d’Essais Atomiques de Tamanrasset, pour une période de 15 mois. Inscrit au tableau d’avancement du grade de maréchal-des-logis-chef, il est muté à la brigade de Mamers (72). Poursuivant sa carrière, il sera nommé adjudant, puis adjudant-chef, à la brigade de Le Pellerin (44) en qualité de commandant de brigade. Ayant réussi le concours de major, il sera l’adjoint au commandant de compagnie de Paimboeuf (44).

Il choisit alors de faire le concours d’officier et sera muté comme lieutenant, commandant la compagnie de Quimperlé (29), puis capitaine à l’Etat-Major de la Région de Bretagne à Rennes (Service des Deniers), et enfin il terminera sa carrière à la Direction de la Gestion des Ecoles des Sous-Officiers de Gendarmerie au Mans, comme chef d’escadron. Il prendra sa retraite avec le grade de lieutenant-colonel.

Blessé deux fois par balle, en Algérie et à Quimperlé, lui seront attribués la médaille militaire et l’Ordre National du Mérite, entre autres. En 2011, la Croix du Combattant de l’Europe lui sera conférée en témoignage de ses titres d’Ancien Combattant et de sa volonté de servir la cause de l’Union de l’Europe dans la Fraternité, la Paix et la Liberté.

Valérie se souvient de son papa très sportif et excellent tireur. Guy Ferger faisait faire à ses enfants le parcours du combattant, avait initié Valérie à la manipulation des armes, ce qui inquiétait quelque peu Anny. Guy Ferger avait la culture du lieu de mutation. A chacune d’entre elles, il demandait à ses enfants de bien connaître leur nouveau lieu de vie.

Patriotique, pétri de qualités humaines, très sportif, Guy Ferger, adhérent de l’UNC, s’est occupé des enfants au club de football de Chantepie (35) durant 30 ans. Ce n’est pas étonnant quand on lit les nombreux articles de presse au cours de sa carrière, archivés dans un cahier par Anny, sur les matches de football opposant les gendarmes aux pompiers, commerçants et autres adversaires.

Aujourd’hui, Guy et Anny Ferger se plaisent à se revoir chaque semaine lorsque leur fille leur rend visite. Leur amour est resté intact et toujours aussi fort après 60 ans de mariage.

Crédit photo

Guy et Anny Ferger

Diplôme de la Croix du Combattant de l’Europe à Guy Ferger

 

 


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