Hommage du Colonel Patrick Verheyde à son ami le Capitaine Claude Delamare – UD 56

Le capitaine de gendarmerie Claude Delamare (retraité) est décédé le 25/03:2024 à 69 ans. Résidant avec son épouse Christine 21 rue de l’Yser à Ploemeur (56), il était adhérent de l’UNPRG UD 56.

Claude,

Ta disparition nous frappe de stupeur, comme on se sent happé par une insupportable injustice.
Avais-je pressenti ce malheur soudain ? Je me répétais ces derniers jours que je devais prendre de tes nouvelles et venir vous rencontrer dans les mois prochains dans votre retraite bretonne. Tu ne peux définitivement nous quitter sans que nous exprimions une dernière fois toute l’affection que nous éprouvons pour toi et ton épouse. Tout le bien que l’on pensait de toi, a été écrit en son temps.

Nous venons aujourd’hui de le réaffirmer brièvement. Pourtant, Il faudrait beaucoup plus de temps pour le faire.
Claude, tu ne fus pas simplement un précieux collaborateur au jugement sûr, aux conseils avisés et éclairés, tu fus et demeuras un ami fidèle. Les plus belles années de ma carrière je te les dois, à toi, ainsi qu’à nos camarades de l’Etat-major du 3ème groupement de GM de Nantes dont tu bénéficiais de l’entière confiance et que tu savais guider sur le chemin de la réussite. Tu étais un gradé supérieur fédérateur, tu suscitais le plus grand respect, la plus grande admiration, l’adhésion la plus complète de tous.

Tu n’étais pas qu’un chef, tu étais un leader, un entraîneur, un maître que l’on se plaisait à écouter et suivre, un coach tout autant qu’un soigneur. Tu étais le gradé que tout chef et que tout subordonné rêve d’avoir. Nul besoin de te commander, de te demander l’exécution d’une tâche ou d’un travail, car déjà tu l’avais exécuté par avance et de ta propre initiative, avec célérité et souci d’efficacité et d’efficience. Durant les trois années de travail commun, nul sujet de désaccord, jamais un mot plus haut que l’autre. Ta connaissance des problèmes opérationnels et des personnels te permettait d’émettre des conseils judicieux et objectifs, de fixer les bonnes orientations.

On se comprenait à demi-mots. Tu m’as sans doute évité quelques erreurs de commandement, quelques mauvaises décisions, quelques incompréhensions. L’intérêt et l’amour que tu portais aux hommes,
aux militaires, ils te le rendaient bien.

Commandant le groupement III/3, je ne rendais pas au travail chaque jour, ô non, j’allais retrouver une bande de camarades, au sein de laquelle j’évoluais si bien. Ce fut un déchirement de devoir la quitter au bout de trois si courtes années. Des camarades devenus des amis au fil des mois et des années.
Claude, je déplorais qu’un gradé de ta valeur et de ton mérite ne soit pas encore officier. C’était ton choix, hautement respectable et estimable. Tu avais l’étoffe d’un officier d’élite, tout comme tu étais précisément un gradé d’élite, un des meilleurs parmi les meilleurs.

Tu avais tant à apporter aux autres et tu leur apportais tant. Avec quel brio tu aurais commandé un escadron de gendarmerie mobile me disais-je alors. Officier tu le devins, mais nous ne travaillions plus ensemble malheureusement. Tu fus un grand serviteur de l’institution, humble dans ton rôle mais tellement
présent. Tu étais respecté car hautement respectable. Je n’oublierais pas le sportif et cycliste émérite. Seul le directeur de la gendarmerie te battait au sprint lors des championnats de France cycliste de la gendarmerie, mais c’est normal, il était le directeur et tu savais t’effacer et rétropédaler. On respecte ses chefs même sur un vélo.

On nomme cela « l’abnégation », tu n’en n’étais pas dépourvu. Tu emportais ta bicyclette en déplacement, quitte à l’abandonner sur place comme à Nouméa en janvier 2001. Tu nous causais parfois quelques frayeurs compensées par le plaisir de se retrouver  Claude, l’estime que nous te portions, tu la méritais, tu la mériteras toujours, car tu étais un « GRAND » doublé d’un grand frère. Nous en sommes aujourd’hui les garants. Ta forte et exemplaire
personnalité de militaire de la gendarmerie et ta grandeur d’âme, tu les dois aussi à ta famille qui sans cesse t’entourait et t’aimait ; qu’elle en soit remerciée.

Nous sommes à ses côtés et pleurons ta disparition avec elle. Tu resteras à jamais dans nos cœurs comme un membre de notre famille.

Au revoir AMI.

 


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