Hommage aux combattants tombés à Dïen Bïen Phû par les parachutistes de l’Aisne – UD 02

Le 71^ème anniversaire de la bataille de Dïen Bïen Phû a été commémoré de façon majestueuse par l’ Union Nationale des Parachutistes de l’ Aisne (UNP 02) le 17 mai 2025 à Crécy sur Serre.

L’ UD 02 y était représentée par son président, par Jean-Michel Valissant et Jean-François Camberlin, deux de ses porte-drapeaux et par Bernard Dumay, son délégué du secteur de Soissons chargé de diriger la vingtaine de porte-drapeaux officiant pour l’événement. L’un de ses adhérents, André Brulé, parachutiste et ancien du Gign, administrateur de l’ UNP 02, avait la responsabilité de commander la manœuvre de la petite trentaine de parachutistes à la tenue symbolique élégante de l’association organisatrice. Leur défilé impeccable tel qu’ils le faisaient durant leurs jeunes années dans les différents régiments où ils étaient affectés, toujours fiers de leur brevet dont ils connaissent tous par cœur le numéro.

C’est au monument aux morts de la commune que l’essentiel de la cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, du Maire de Crécy sur Serre, du député, de la vice-présidente du conseil départemental, de la présidente des Maires de l’ Aisne, du représentant de l’ office national des anciens combattants et victimes de guerre, du président départemental du souvenir français, d’un détachement de sapeurs-pompiers, du commandant de la brigade de gendarmerie de Marle, d’un représentant du Cenzub (centre d’entraînement en zone urbaine) de Sissonne, des représentants d’associations patriotiques, du président de l’amicale des porte-drapeaux de l’ Aisne, Thierry Braux notre adhérent, sans oublier la population créçoise venue en nombre.

L’éloquent discours de Jean-Claude Podevin, président départemental de l’ UNP relatant avec précision le déroulement de la dernière bataille de l’Armée française durant 57 jours de combats acharnés face à l’armée populaire Vietnamienne (les Viêt-Minh) et les nombreuses victimes de cette tragédie, décimant 8 bataillons de parachutistes parmi les meilleurs mais aussi la perte de 2.300 hommes, dont des gendarmes, sans oublier les 12.000 prisonniers avec près de 8.000 qui ne reviendront jamais, fait réfléchir sur le destin tragique de tous ces morts. La chute du camp retranché de Dien Bïen Phû, dans cette cuvette où coule le fleuve Nam Youn bordée de collines appelées Junon, Claudine, Françoise, Huguette, Anne-Marie, Éliane, Dominique, Béatrice et Gabrielle, le 7 mai 1954, précipitera la fin de ces dix années de conflit en Indochine. Cette guerre et en particulier cette bataille, rejoint le passé glorieux de nos troupes et la France ne doit pas les oublier.

Après ce récit émouvant de l’histoire, lecture a été faite de la citation de la garnison de Dïen Bïen Phû avant une vibrante prière des parachutistes récitée par ces «anciens paras» suivie du dépôt des gerbes, de la sonnerie aux morts puis de la minute de silence pour terminer par la Marseillaise.

A l’issue, de retour vers la salle communale en défilant à nouveau, c’est en ce lieu que les autorités ont tenu leur discours sans manquer de rendre hommage aux parachutistes présents tout en les félicitant de la parfaite organisation de cet anniversaire tragique. Cette cérémonie ne pouvait pas se terminer sans le chant des parachutistes entonnés en cœur par «ces paras» fidèles au devoir de mémoire pour leur aînés dans une salle où l’émotion était prégnante.

La gendarmerie n’a pas non plus oublié les siens tombés en Indochine car la 110^ème promotion de l’école des officiers de la gendarmerie à Melun, aujourd’hui académie militaire de la gendarmerie nationale, a pris pour nom de baptême «Ceux d’Indochine» , promotion à laquelle appartient le président de l’ UD 02.

Patrice Van Lancker