Discours Inauguration Nouveau Siège – le Président National

Monsieur le Sous-Préfet,
Monsieur le Maire de Nogent/Marne,
Monsieur le Général d’Armée, Directeur général de la gendarmerie nationale,
Mon Général,
Messieurs les officiers généraux,
Messieurs les officiers supérieurs,
Maître,
Messieurs les présidents d’associations,
Mesdames, messieurs, chers amis,

Entouré du conseil d’administration national, je suis très heureux et fier de vous accueillir aujourd’hui dans le nouveau siège de l’UNPRG qu’ensemble, nous allons inaugurer. Nous sommes très sensibles à votre présence ici aujourd’hui. Elle nous honore et marque l’intérêt que vous portez à notre association et plus largement aux associations de retraités de la Gendarmerie. Ce siège, nous l’avons voulu fonctionnel, sans luxe et répondant avant tout aux besoins de notre structure. Je me réjouis de ce retour aux sources dans le Val de Marne car durant de nombreuses années, l’UNPRG et l’Essor de la gendarmerie avaient leurs locaux au 196 Boulevard Gallieni à Fontenay-Sous-Bois. Nul doute que nous serons heureux de travailler ici à Nogent sur Marne sur le chemin qui mène à Strasbourg.

D’aucuns s’interrogent sur l’utilité d’un nouveau siège. Paradoxalement, pour des gendarmes retraités, ce sont la délinquance et les incivilités croissantes dans le quartier où nous étions implantés à Paris entre les gares du Nord et de l’Est qui ont été déterminantes dans notre volonté de trouver une nouvelle implantation. L’achat de ces nouveaux bureaux marque une étape importante de l’évolution de notre association. Il fait partie de toute une démarche d’amélioration et de modernisation que nous avons entreprise depuis 2010.

A ce moment j’ai une pensée pour nos anciens et je souhaite brièvement rappeler l’action déterminante qu’ils ont menée pour permettre ce que nous sommes aujourd’hui.

L’UNPRG, association de Loi 1901, a vu le jour pendant l’occupation. Des gendarmes en activité qui appartenaient à des réseaux de la résistance, créèrent plusieurs groupements indépendants dans diverses régions et notamment en région parisienne et en Auvergne. Ils s’unifièrent et se réunissaient dans un local de la rue Saint Georges à Paris 9ème. Ce mouvement a travaillé clandestinement jusqu’à la fin de l’année 1945.

Dès le début de 1946, cette structure qui prit le nom de Mouvement du personnel sous-officier de la Gendarmerie et de la Garde, connut une consécration importante et fut admis à siéger en tant qu’organisme consultatif. Il fut décidé d’accepter comme adhérent tous les camarades en activité. Les effectifs augmentèrent rapidement et dépassèrent les 40.000 membres. Cette expansion fut grandement facilitée par le général DUIN, directeur de la Gendarmerie.

Le remplacement du général DUIN par le général ROUYER vint contrarier la marche du mouvement. Les dirigeants ont fait fi des menaces de mutation et de sanctions promises à leur encontre. Ils se mirent à la recherche de retraités pour assurer la relève et la continuité. L’un d’eux se rappela qu’un adjudant-chef en retraite, Jean COUSTEIX, avait fondé le journal « La Voix » avant la guerre et disposait du profil pour fédérer et diriger le mouvement. Acceptant le challenge, Jean COUSTEIX forma un bureau et rédigea les statuts qui furent déposés à la préfecture de police de Paris le 23 Août 1946. Ainsi est née l’UNPRG.

Ce bref historique démontre que l’UNPRG a été fondée au départ par ceux de chez nous qui, après avoir résisté à l’ennemi et risqué leur vie pour que la France vive, ont bravé les punitions pour essayer d’obtenir une Gendarmerie mieux considérée et plus forte. Cet esprit anime toujours notre mouvement mais l’histoire montre aussi que nous nous ne sommes jamais positionnés dans l’illégalité et que nos actions menées avec notre journal d’expression l’Essor de la Gendarmerie, ont accompagné les principales évolutions de la gendarmerie.

Nous sommes toujours attentifs à la condition des personnels en activité mais force est de constater qu’il y a eu une métamorphose du dialogue social en gendarmerie. Les revalorisations indiciaires et des diverses primes démontrent aussi de la part du gouvernement, une attention et une considération pour l’institution. La Gendarmerie a pris toute sa place au sein du Ministère de l’intérieur et l’UNPRG dans l’esprit de ses fondateurs, ne laissera jamais l’imposture des syndicats de police prévaloir.

La notoriété de l’UNPRG a également été reconnue lors de l’élection de notre candidat au CSFM, qui depuis le rapport PÊCHEUR et la Loi sur les APNM n’offre plus que trois places aux associations de retraités militaires au lieu de six auparavant. Nous sommes fiers de représenter les retraités militaires mais en particulier ceux de la gendarmerie et, je peux vous assurer Monsieur le Directeur de la Gendarmerie, Mon Général, qu’au sein de cette instance, nous apporterons notre total soutien au CFMG lorsqu’il s’agira de défendre les textes et les intérêts de la gendarmerie.

Les arrêts de la CEDH, nous ont permis d’ouvrir notre association aux personnels en activité. Ce n’est qu’un juste retour des choses par rapport à son histoire. Je sais que le chemin va être long et ardu mais nous devons être capables de nous dépasser et nous convaincre que la réussite est à notre portée.

Mon Général, la représentativité de l’UNPRG, l’attachement et l’intérêt qu’elle porte à l’institution, l’autorise à s’exprimer sur ses destinées. Cette voix est celle de l’expérience, du sens des responsabilités et de la mémoire. Je réaffirme notre volonté d’œuvrer à vos côtés sans revendiquer un rôle privilégié mais avec le sentiment qu’unis pour des combats justes, il sera possible de tenir notre rang au service du bien commun pour la défense de nos valeurs, de notre gendarmerie, de notre pays.

Vive Nogent Sur Marne, Vive l’UNPRG, Vive la Gendarmerie.


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