Morbihan. Une première en Bretagne, un exercice« attaque terroriste » grandeur nature à Pontivy. UD 56

 

 

Pour faire face à l’éventualité d’une tuerie de masse dans le Morbihan, et dans le cadre du maintien en condition opérationnelle des unités de la région de gendarmerie de Bretagne, sous l’égide du général de Corps d’Armée Alain Pidoux, commandant la région de gendarmerie de Bretagne, commandant pour la zone de défense et de sécurité Ouest, 220 gendarmes, un drone, un hélicoptère, le GIGN, une équipe cynophile,étaient mobilisés le jeudi 26 septembre pour l’exercice « attaque terroriste » qui s’est déroulé à 19 heures au gymnase de Kerantré à Pontivy.

Les personnels qui ont pris part à cet exercice, venaient du groupement de gendarmerie du Morbihan, du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG/SABRE) de Rennes, de l’escadron de gendarmerie mobile de Pontivy (EGM 13/3), de deux équipes cynophiles « explosifs et défense » de la région de gendarmerie de Bretagne, de la section aérienne de Rennes (hélicoptère et PC opérationnel, de la section de l’emploi de la gendarmerie mobile et des appuis spécialisés (drones et cartographie), de l’antenne de Nantes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) et de l’état-major de la région Bretagne. Par ailleurs, une trentaine d’élèves de terminale de la filière sécurité publique du lycée professionnel de Saint Joseph La Salle de Lorient et leurs formateurs, ont été associés à l’exercice, en tant que plastron.

 

Un scénario d’une attaque de trois tireurs lors d’un match de handball

 

A l’occasion du championnat du monde de handball, deux matchs sont organisés en terre morbihannaise au sein des villes de Vannes et Pontivy. Ce rassemblement d’ampleur, géré par le conseil départemental olympique et sportif et la fédération française de handball, se concrétise par l’organisation, pendant toute la journée, de plusieurs évènements conviviaux localisés sur plusieurs sites de la ville, réunissant près de 20.000 spectateurs. Ce rassemblement festif et sportif se clôturera le jeudi 26 septembre à 19h00 par la demi-finale opposant les équipes nationales française et suédoise.

Les états journaliers de renseignement ne font ressortir aucune menace particulière sur cet événement.

A 19h00 le jeudi 26 septembre, le gymnase de Kérantré, où se déroulent les festivités, est pris pour cible par un commando de trois terroristes. Ces derniers ont abattu une vingtaine de personnes se trouvant à l’extérieur du gymnase. Ils prennent ensuite en otages des dizaines de supporters.

 

L’exercice a commencé à 19 heures précises par l’arrivée de trois terroristes,  par des explosions, des tirs de d’armes automatiques, des cris qui fusent de partout, des supporters qui tombent au sol, inanimés et d’autres qui fuient dans toutes les directions. Que se passe-t-il ? Une attaque terroriste. Ce n’est que le déroulement de l’exercice organisé par la gendarmerie. L’intervention des différents moyens mis en œuvre par le COPG (commandant des opérations de police ou de gendarmerie) aux ordres du Lieutenant-colonel Philippe Phavorin, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie du Morbihan, a permis de neutraliser les terroristes et de libérer les otages. Mission réussie, fin de l’exercice à 20h00.

 

Le général de Corps d’Armée Alain Pidoux, après le point presse et la présentation des services au préfet déléguépour la défense et la sécurité de la zone Ouest, au sous-préfet de Pontivy et au maire de Pontivy, a remercié l’ensemble des acteurs mobilisés sur cet exercice tout particulièrement les gendarmes de Pontivy qui sont les « primo-arrivants » qui assurent habituellement la sécurité de proximité sur le territoire et les plus exposés aux risques. Il a souligné : “La maitrise de l’excellence au niveau régional de mise en œuvre des  technicités par les personnels. Il a précisé que cet exercice ne reflète en rien une inquiétude particulière en Bretagne, mais qu’il s’inscrit d’une part dans une réponse opérationnelle de la gendarmerie dans le cadre du schéma national d’intervention (SNI) des forces de sécurité, face à des actions terroristes de folie comme à Trèbes et Carcassonne, d’autre part par une montée en puissancedes moyens de la gendarmerie et une interopérabilité et complémentarité entre les unités de la gendarmerie mobile, départementale, l’antenne du GIGN, des moyens spéciaux de la région et une coordination efficace entre ces différents unités d’intervention, mais également avec les autres services (sapeurs-pompiers, services médicaux d’urgence, armées, police nationale, polices municipales, etc.»

 

 

 

Jean, François Stephan
Président UNPRG UD 56

 

 


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