L’UNPRG UD 56 est allée à la rencontre des gendarmes de la mer

Bonjour,

 

Nous vous emmenons à bord du patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime « Géranium P720 », basé à Lorient (56). Nous avons eu l’opportunité le 12 juillet, d’embarquer sur ce navire et d’effectuer une navigation à bord, à proximité des îles bretonnes du golfe du Morbihan pour une « journée sécurité nautique ». 

Le président de l’UNPRG UD 56

Jean, François Stephan

 

                                                                                                Gendarmes maritimes : véritables « gens de mer »

L’UNPRG UD 56 pour « La Voix du Gendarme » est allée à la rencontre des gendarmes de la mer

Nous vous emmenons à bord du patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime « Géranium P720 », basé à Lorient (56). Nous avons eu l’opportunité le 12 juillet, d’embarquer sur ce navire et d’effectuer une navigation à bord, à proximité des îles bretonnes du golfe du Morbihan pour une « journée sécurité nautique ».

                                                                                                        

Accostage à Belle-Ile en Mer (56)

Nous quittons le port de militaire de Lorient à 08h30 sous un super soleil et une mer calme en direction de Belle-Ile. Notre première marée « mission », débarquer deux gendarmes motocyclistes de l’escadron départemental de sécurité routière et deux scooters, qui vont effectuer une mission sécurité routière sur l’île pendant deux jours en renfort des gendarmes locaux. La marée accomplie nous appareillons en direction des îles de Hoëdic et Houat. Arrivée sur zone, mise à l’eau du semi-rigide du Géranium avec à son bord deux gendarmes maritimes qui vont effectuer une patrouille de contrôles des embarcations nombreuses dans la zone. Bilan de la journée 129 contrôles, 25 procès-verbaux et 33 rappels à l’ordre ont été notifiés, en particulier pour conduite sans permis, défauts de matériel de sécurité et des excès de vitesse.

                                                                                                          

Mise à l’eau du semi-rigide du « Géranium »

Le commandant du « Géranium » a reçu également pour marée, le dimanche soir d’embarquer deux gendarmes de la brigade des recherches maritime de Lorient, afin de mener une enquête pour « disparition inquiétante » d’un homme d’une soixantaine d’années sur l’île de Hoëdic. Les enquêteurs sont débarqués sur l’île pour mener l’enquête. Il s’avère que l’homme originaire de Guérande, passait le week-end à Hoëdic. Après avoir assisté à un concert, il décide de rejoindre avec son annexe son bateau mouillé dans le port. Le dimanche soir le vent de 30 nœuds et le courant, le font dériver vers le large. L’alerte est donnée, les opérations de recherches sont lancées, sans résultat. La journée du lundi les gendarmes du Géranium participent aux recherches, appuyés par le Falcon 50 de la Marine nationale. A 17h30 le plaisancier disparu est repéré vivant dans son annexe au sud de Belle-Île. Il est hélitreuillé pour être hospitalisé à Lorient. Une opération de secours qui a engagé des moyens importants. L’occasion de rappeler le message de la préfecture maritime de l’Atlantique « l’importance d’adopter en amont et à l’occasion d’une activité nautique, un comportement responsable basé sur l’anticipation, le respect strict des consignes de sécurité, et un principe de prudence dans un milieu marin où l’excès de confiance est un danger permanent ».

Pour le Géranium la « petite marée » s’est achevée à 21h00 de retour à Lorient, la suivante durera 11 jours de Saint Malo jusqu’à la frontière espagnole, nous confie le commandant. Nous n’en saurons pas plus !.

Formation spécialisée de la gendarmerie et cinquième force de la marine :

La gendarmerie maritime exerce ses missions au cœur des enjeux maritimes de la France. Placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine, la gendarmerie maritime est une force opérationnelle résolument tournée vers la mer. Elle est une composante essentielle pour garantir la souveraineté de la France dans le deuxième plus grand espace maritime au monde. La gendarmerie maritime est présente sur l’ensemble du littoral métropolitain et outre-mer mais également dans les emprises et points sensibles de la marine nationale et certains grands ports civils. Elle dispose de 24 vedettes de sûreté maritime et portuaire (VSMP) entrées en service au début des années 2000, de et 6 patrouilleurs côtiers de gendarmerie (PCGM), qui seront remplacés, en principe, en 2022.

                                                                                                        

Le lieutenant Eric Schamberger : 39 ans, a pris officiellement le commandement du patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime (PCGM) « Géranium – P720 » basé à Lorient (56) le 16 septembre 2019, pour surveiller la façade atlantique française.

                                                                                                         

Le lieutenant Eric Schamberger, commandement du patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime (PCGM) « Géranium – P720 »

Quel est votre espace de surveillance et de protection du domaine maritime ?

Entré en service actif le 19 février 1997, le PCGM « Géranium P720 » mesure 32 mètres, compte maximum quinze hommes d’équipage et opère dans une zone maritime s’étendant du Mont-Saint-Michel à Hendaye. Nos compétences s’exercent jusqu’à 200 nautiques des côtes (environ 360 kms)

                                                                                                                     

Quelles sont vos missions ?

La gendarmerie maritime mène des missions d’action de l’État en mer (AEM) et a plus particulièrement en charge la sauvegarde maritime et la police des pêches :

  • Missions de recherche, d’assistance et de sauvetage ;

  • Protection du trafic maritime dans les DST (Dispositif de Séparation du Trafic) ;

  • Lutte contre le terrorisme ;

  • Missions de police judiciaire ;

  • Contrôle des pêches et de la navigation ;

  • Protection des installations portuaires d’intérêt majeur ;

  • Défense maritime du territoire ;

  • Protection des sites militaire ;

  • Surveillance des aires marines protégées et des parcs nationaux marins.

Des missions placées sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique pour la police générale et sous l’autorité du procureur de la République pour la police judicaire.

De nombreux trafics transitent par la mer, quelles sont vos actions?

Nous agissons sur réquisitions écrites du procureur de la République en application des dispositions de l’article 78 – 2- 2 du code de procédure pénale, qui nous autorise de pratiquer la visite des navires et embarcations. Nous contribuons ainsi à la sécurisation du transport maritime, notamment dans le cadre de la lutte antiterroriste et des trafics illicites liés.

Quelles formations spécifiques avez-vous reçu pour votre double compétence de gendarme et de marin ?

Personnellement après avoir débuté une carrière de gendarme plutôt classique en brigade et en gendarmerie mobile, j’ai intégré en 2005 la gendarmerie maritime pour suivre la formation de chef de quart. Un premier stage au Centre National d’Instruction de la Gendarmerie Maritime à Toulon, suivie de six mois de formation par la Marine Nationale à l’Ecole de Manœuvre et de Navigation de Lanvéoc (29). Enfin un an d’embarquement qualifiant pour obtenir le brevet de chef de quart. A bord, les gendarmes qui ne sont pas navigateurs sont soit mécaniciens, soit électricien. Ils sont également formés directement dans les écoles de la Marine Nationale.

Avec quelles administrations travaillez-vous de concert ?

Nous travaillons principalement avec les affaires maritimes qui sont référents en matière de police des pêches et de police de la navigation. D’ailleurs les procès-verbaux sont transmis à leurs délégations à la mer et au littoral pour avis au procureur de la République.

Les services douaniers s’associent également à nous pour des missions ponctuelles en ce qui concerne les contrôles des navires de commerce internationaux et qui font escale dans les ports français.

Comment s’articulent vos missions par rapport à celles de la gendarmerie ?

Nous sommes gendarmes à part entière, et en ce sens nous travaillons de la même manière que nos camarades départementaux. Mais avec la particularité d’opérer dans un milieu plus « salé ». Pour le patrouilleur, les marées durent en moyenne une semaine deux fois par mois. La marée peut être orientée sur la police des pêches selon les périodes de l’année, par exemple pendant l’ouverture de la coquille Saint-Jacques. L’été, elle sera plus axée sur le contrôle de la plaisance. S’il n’y a pas particulière, nous agissons à l’opportunité, ici sur un navire de transport de passagers, là sur un contrôle de plongeurs subaquatiques. En matière de police judiciaire, nous allons traiter les premiers actes de l’enquête que nous transmettons à la brigade de recherche de la gendarmerie maritime locale, voir au détachement de la section de recherche de la gendarmerie maritime à Brest selon l’importance.

Témoignages :

                                                                                                  Adjudant-chef Plantecoste Marc :

                                                                                          

Je suis réserviste de la gendarmerie maritime, je sers régulièrement sur la vedette VCSM de St Malo et occasionnellement sur la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Charente de La Rochelle, VCSM Aber Wrac’h à Brest et sur le patrouiller « Geranium ». Ce qui représente entre 60 et 118 jours par an de « marées ». Je retrouve les domaines d’activités pratiquées pendant mon activité en gendarmerie. J’ai participé à l’armement de ce patrouilleur admis au service actif en 1998. De construction rustique il permet d’assurer les marées dans des bonnes conditions. Equipé de 3 moteurs deux V16 de 1500 Ch et un V12 1000 ch hydrojet. Deux groupes électrogènes de 65 Kwa pour la production d’électricité, eau chaude froide et confort du bord. Il est techniquement suivi tous les ans par la Ste Piriou à Lorient, qui nécessite en moyenne une indisponibilité un à deux mois.

Chef de quart

                                                                                                                 Adjudant David Podeur :

                                                                                             

J’ai intègré la gendarmerie en 2000, après ma formation en école je suis affecté à l’escadron de 14/3 à Brest. Après 4 années en gendarmerie mobile, je rejoins la gendarmerie maritime, plus particulièrement pour être embarqué. Après le passage d’un test national de présélection à la gendarmerie maritime, titulaire de l’OPJ et du diplôme de plongeur de bord, je suis affecté à la brigade de la base navale de Brest provisoirement avant de rejoindre le cours de brevet supérieur en 2009. Je sers sur le patrouilleur « Le Glaive » à Cherbourg jusqu’en 2011 puis sur VCSM « Hérault » pendant 6 ans. En 2017, dans le cadre de l’avancement j’embarque sur le patrouilleur « Géranium » aux côtes de 6 chefs de quart. Souhaitant absolument être embarqué, les cartes et la navigation me parlent plus que la mécanique, la raison de ma spécialisation chef de quart. Ce poste me permet d’accéder à un poste de commandement sur les VCSM.

Propos recueillis par Jean, François Stephan – UPRG UD 56


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