Maintenant des actes,

Les élections dans notre Pays viennent de se terminer avec la mise en place d’un exécutif et d’une assemblée nationale modifiés. Le pouvoir est maintenant en place pour gouverner  la France dans une période difficile, tant au plan économique,  sociétal, que de la sécurité intérieure et extérieure.

Pourtant, d’aucun disent que vu la composition de la nouvelle assemblée le pays serait ingouvernable. Les grandes réformes  seraient difficiles à faire passer.

Comme toujours, les campagnes  présidentielles et législatives ont vu les promesses fleurir dans tous  les domaines. C’est le cas pour la sécurité. Sans préjuger de la ligne politique qui sera menée en la matière, il convient d’observer les propositions  faites par ceux qui ont effectivement accédé au pouvoir.

Le président de la République, nouvellement réélu, avait déjà engagé un projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI) en mars 2022.  Cette loi qui ne pouvait néanmoins être votée qu’après les élections, annonçait des mesures fortes pour la gendarmerie. Ainsi,  la création de 200 brigades de gendarmerie en milieu rural en est  l’annonce majeure.

Après de longues années de déflation en matière d’unités territoriales, la gendarmerie pourrait retrouver le maillage originel qui faisait sa force depuis toujours. Il faut bien le dire nous avons vécu des années noires avec un seul souci pour les autorités : pallier le manque d’effectifs par des regroupements, voire des suppressions de brigades,  qui ont fortement impacté la couverture générale du territoire et l’organisation des interventions.

Alors, avec un budget annoncé de plus 15 milliards d’euros pour la sécurité, la gendarmerie devrait bénéficier d’une montée en puissance de ses moyens.
Pourtant, reste le paysage sécuritaire actuel qui se dégrade très fortement avec la montée très inquiétante de la violence. Les derniers évènements dramatiques, qui ont entrainé l’usage des armes par les forces de l’ordre et le décès de plusieurs  personnes, montrent une réelle rupture en matière   d’autorité. Une partie de plus en plus nombreuse de la population ne reconnait pas l’autorité de l’Etat et de ses représentants, en matière de sécurité.

La dernière campagne électorale a aussi exacerbé la méfiance envers les forces de l’ordre. Il y a actuellement des élus qui n’hésitent pas à contester  l’action des forces de police en remettant en cause le droit d’usage de la force face à une délinquance incontrôlée. Quand on entend des termes comme « la police tue », comment ne pas craindre une montée de la haine envers la police (et  la gendarmerie) dans notre Pays ? Peu à peu s’installe, non seulement une suspicion envers ceux qui sont là pour protéger la population, mais aussi des discours de plus en plus révolutionnaires. L’Etat de droit est contesté ce qui entraine des fractures  inédites  dans notre société

Aussi,  outre les  moyens indispensables à mettre en place, il apparait nécessaire et urgent qu’une  grande réflexion (type Grenelle de la sécurité) soit  menée avec tous les acteurs institutionnels et sociaux. L’éducation, la justice,  les services sociaux et les élus  doivent trouver  les solutions  du  vivre ensemble dans une société apaisée. Faute de prendre le sujet à bras le corps  l’insécurité ne fera que progresser dangereusement.

L’UNPRG est très attentive à ces évolutions. Elle reste un soutien fort à notre Institution et à ses personnels dont nous comprenons les difficultés à faire respecter la loi tout en appliquant les règles démocratiques de notre Nation.


Daniel GONFROY

Comme à son habitude, excellente analyse de notre Président. Il est certain qu’il ne sera pas facile de gouverner la France dans les conditions actuelles. A souhaiter que l’opposition ne fasse pas du blocage systématique par pur esprit politique. Il y a des bonnes idées à droite comme à gauche et chaque député devrait voter en fonction de ses convictions et non pour faire plaisir au “Parti” (problème des encartés). Espérons que chacun garde à l’esprit “l’Intérêt national”. Qu’ils fassent passer l’intérêt des citoyens avant les intérêts politiques et personnels!! On peut rêver, Non!!
Daniel GONFROY SGN

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