Décès de M. EYCHENNE Maurice – UD 32

C’est avec une émotion certaine, empreint d’un profond respect et d’une grande humilité, que je m’adresse à vous en qualité de président de l’union départementale des personnels et retraités de la gendarmerie du Gers, dont Maurice était un fidèle adhérent.

Je salue les présidents des associations d’anciens combattants, médaillés militaires, des retraités de la gendarmerie, avec leur délégation et porte drapeau, ainsi que les représentants de la brigade de gendarmerie. Vous témoignez ainsi combien compte et guide l’héritage que chacun reçoit de ses ainés.

Nous devons excuser nos camarades retenus par la maladie, empêchés par les conditions sanitaires ou par des impératifs personnels.

La vie ou plutôt les vies militaire et gendarmique de Maurice EYCHENNE, rythmées par des mutations et des grands bonheurs, puis une vie civile qui fut malheureusement perturbée bien trop tôt par la maladie, méritent assurément beaucoup de bienveillance et de reconnaissance de notre part.

Ses amis, ses camarades, ses relations qu’il a su établir au cours de ses nombreuses étapes et activités sont réunis ce jour autour de sa famille pour l’accompagner dans son dernier voyage, et chacun défile dans le recueillement ses plus belles pensées et ses plus marquants souvenirs.

En évoquant la vie de Maurice avec son épouse Irma, j’ai ressenti beaucoup d’amour et de tendresse de sa part à l’évocation de leur parcours commun, avec une retraite handicapée par les symptômes toujours plus présents de la maladie. Maurice aimait la pêche, les champignons, était un fervent supporter du Toulouse football club et un inconditionnel du général De Gaulle dont il possède la plupart de ses livres.

Vous, Madame qui l’avez accompagné dans ses souffrances, merci de me faire l’honneur d’évoquer son passé, parfois dans des circonstances qui ont marqué l’histoire.

Maurice né le 26 juillet 1939 à LE FAUGA (31) a effectué son service militaire à Bayonne.

Après avoir combattu 2 ans en Algérie dans LES AURES et à SIDI BEL ABBES, il embarque à PHILIPPEVILLE en décembre 1961 et rentre en métropole pour épouser Irma. De cette union naîtront 3 enfants, puis 3 petits enfants et 2 arrières et arrières petits enfants comme il aimait le dire pour désigner les jumeaux.

Le 21 février 1962, 10 jours après son mariage, dans la lignée de son père gendarme en Ariège, Maurice intègre l’école préparatoire de gendarmerie de Châtellerault. A l’issue de la formation de 6 mois, il est affecté à la gendarmerie mobile de Condé Sur l’Escaut puis à Valenciennes.

Le 1 mai 1968, il est affecté à la brigade de Montargis, puis de Vatan et en 1973 il est muté à la brigade d’Auch, chargé notamment du casernement. Connaissant les premiers signes de la maladie, il prend sa retraite et se retire à PAVIE.

32 années d’une carrière gendarmique, un parcours militaire récompensé par la médaille militaire, décoration prestigieuse dépourvue de grade, brevet de noblesse des soldats, suprême récompense valorisant ses états de service.

Ayant obtenu l’échelon exceptionnel de gendarme, titulaire de la croix du combattant, de la commémorative d’Algérie, .

il a été un adhérent fidèle aux associations patriotiques.

Aujourd’hui, ton épouse qui me disait que tu étais parti apaisé, tranquillement, chez toi, ta famille et tes amis sont orphelins du personnage que tu étais.

Il y a  quelque chose de plus fort que la mort disait Jean d’Ormesson, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants.

Maurice, il nous faut maintenant accepter ta mort et te laisser partir.

Repose en paix, auprès de Sainte Geneviève, notre Patronne, d’où tu nous regarderas avec affection.

 


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