Solidarité intergénérationnelle. Un leurre ?

Solidarité intergénérationnelle. Un leurre ?

La fin d’année 2023 a vu des débats parlementaires, mais aussi des négociations interministérielles sur les mutuelles santé et sur le vieillissement en général qui donnent l’impression que l’Etat ne prend pas vraiment en compte les grandes difficultés des retraités. Deux réformes attirent l’attention de ceux qui veulent bien observer la politique appliquée envers les retraités. Le projet de loi sur le « Bien vieillir » et les premiers textes sur la protection sociale complémentaire (PSC).

Concernant le projet de loi sur le « Bien vieillir » – promesse de président de la République depuis 2018- le débat parlementaire de novembre 2023 reste « une coquille vide » selon la plupart des observateurs faute d’ambition réelle, notamment financière. « Des réformes qui ne traiteront pas le fond mais seulement la forme » selon un élu. En effet, lorsque l’on examine les mesures proposées on peut s’interroger sur l’envie réelle de traiter ce sujet qui va à l’horizon 2050 concerner 4,8 millions de séniors dépendants. Les propositions actuelles : Création d’un guichet unique centralisant les demandes d’interventions, repérage de la maltraitance des personnes âgées, lutte contre l’isolement, faciliter l’accès aux services sociaux, statut de curateur de remplacement, droit de visite dans les EPHAD, encouragement de l’aide à domicile etc. Le tout accompagné de mesures de recrutement d’aides à domicile avec une carte professionnelle mais sans projet de budget pour financer cette demande récurrente de 50 000 emplois d’ici 2030. Cependant une mesure va dans le bon sens, celle d’exonérer les petits-enfants du financement de l’accueil des grands-parents en EPHAD. Reste que la grande difficulté du coût des établissements d’accueil des personnes dépendantes n’est pas réglée, considérant que ces années de vie en maisons de retraites sont synonymes de frais considérables pour les familles. Au total, cette loi de programmation énonce des objectifs sans financement annoncés, à ce jour, par l’Etat. Rendez-vous est pris à l’été 2024 pour le prochain chapitre de ce dossier décidément brulant pour notre Pays.

L’autre dossier très inquiétant pour nous les séniors de la fonction publique c’est donc celui de la complémentaire santé. La prise en charge de la moitié des cotisations à l’aune de 2025 par l’Etat de la future complémentaire santé pour les militaires, dont les gendarmes, ne s’appliquera pas aux retraités comme dans le régime général. Donc le sujet est de savoir quel taux de cotisation va nous être appliqué. Les textes à ce jour fixent le taux à 250%, pour les plus âgés (75ans), de la cotisation moyenne des camarades en activité. C’est inacceptable, considérant le niveau déjà très élevé de nos cotisations mutuelles actuelles. Le budget santé pour les retraités va devenir la charge budgétaire la plus importante.

Alors de toutes ces considérations il ressort que nos gouvernants et leurs conseillés n’ont pas très envie de mettre en place une politique budgétaire adaptée au grand vieillissement annoncé. Depuis les annonces d’une loi « Grand âge » (2021), et après le projet de cinquième risque, non abouti, les gouvernements successifs ont reculé devant l’obstacle.  Les problèmes financiers de notre Pays et le jeunisme affiché sont très inquiétants pour l’avenir.

Alors l’UNPRG participe aux discussions sur ses sujets avec ses partenaires du pôle des retraités de la fonction publique, mais aussi au conseil supérieur de la fonction militaire et au conseil permanent des retraités militaires. Reste à porter ces revendications au niveau des départements auprès des élus à chaque occasion officielle ou pas. La solidarité intergénérationnelle ne doit pas rester un slogan sans suite.

 


2 thoughts on “Solidarité intergénérationnelle. Un leurre ?

rocca

il vous en fallut temps pour découvrir la duperie
ce n’est pas maintenant qu’il faut ruer dans les brancards
on est à la retraite
on a pris de l’âge
on pense à nos vieux os
quand on est dans la force de l’âge on a d’autres soucis de la vie de la carrière
et pourtant c’est la qu’il faut donner notre avis et faire entendre notre voix sur la fin de vie
d’abord à notre
hiérarchie qui est bien mole pour monter au front vers les décideurs et les politiques
j’ai été un des premier président de sous-officier j’étais seul pour un département
j’étais estime par les gendarmes et grades du groupement
car je faisais remonter leurs doléances avec convictions et ténacité et avec certains résultats positifs
mais ils ont multiplies les présidents de sous off pour un groupement
et on avait du mal a parle d’une même voix avec le colonel de la légion
donc le sujet
L’autre dossier très inquiétant pour nous les séniors de la fonction publique c’est donc celui de la complémentaire santé. La prise en charge de la moitié des cotisations à l’aune de 2025 par l’Etat de la future complémentaire santé pour les militaires, dont les gendarmes, ne s’appliquera pas aux retraités comme dans le régime général. Donc le sujet est de savoir quel taux de cotisation va nous être appliqué. Les textes à ce jour fixent le taux à 250%, pour les plus âgés (75ans), de la cotisation moyenne des camarades en activité. C’est inacceptable, considérant le niveau déjà très élevé de nos cotisations mutuelles actuelles. Le budget santé pour les retraités va devenir la charge budgétaire la plus importante.
Aurait put faire un débat avec la base comme représentant l’ensemble de la gendarmerie
Se faire entendre avec le plus grand nombre

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stephan

Bonjour cher ami,
L’unprg, association d’intérêt général, interpelle régulièrement les décideurs publics sans pour autant “ruer dans les brancards”. Elle rappelle également régulièrement l’urgent d’engager une véritable politique sociale en direction des personnels actifs et retraités de la gendarmerie. Dans ses plaidoyers, l’unprg première association de retraités militaires, en partenariat avec le pôle des retraités de la fonction publique, intervient régulièrement en direction des parlementaires et de la Direction générale de la gendarmerie pour défendre les intérêts des retraités et personnels d’active de la Gendarmerie. Notre travail de solidarité reconnu par les institutionnels, est conduit avec volontarisme dans tous les départements grâce aux nombreux bénévoles aux côtés des présidents départementaux. Contrairement aux dires de ceux que la division des retraités arrangerait, face aux défis qui nous attendent, soyons optimistes, unis et solidaires, en un mot soyons altruistes.
Jean François Stephan
Président unprg ud 56

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